Consommation : les petits producteurs se font une place au rayon yaourts
Les petits producteurs de yaourts passent à l'offensive contre les grands groupes de l'agroalimentaire, en grignotant des parts de marché dans les supermarchés. Une initiative que soutiennent de nombreux producteurs de lait régionaux.
Nature, fruité, dessert lacté, crémeux, mousseux, sans lait ; un rayon toujours plus fourni, des recettes toujours plus innovantes. Alors que la consommation baisse chaque année un peu plus - moins 2,5% l'an passé - la guerre du yaourt bat son plein. Dans ce dédale de marques, quelques productions artisanales tentent de se faire une petite place. Pour voir la farbication de celui-ci, direction les Côtes-d'Armor.
Des petits producteurs rachetés par les grandes enseignes
Dans cet élevage d'une centaine de vaches, ces deux associés ont fait le pari de fabriquer des yaourts fermiers, sans aucun mélange de lait, contrairement aux industriels. La moitié du lait est vendue à la laiterie locale, l'autre moitié transformée en yaourts. Un choix rentable pour cet éleveur. Direction l'atelier, à quelques kilomètres. Cinq salariés au total pour transformer le lait en faisselles, fromages blancs et yaourts natures, vendus aux centrales d'achat de la grande distribution. L'objectif : transformer la totalité du lait produit sur l'exploitation, avec des innovations.
Mais pour cela, il faut toujours faire ses preuves auprès des enseignes. Des yaourts fermiers vendus deux fois plus cher que les marques industrielles. Des arguments marketing de proximité et de tradition qui viennent concurrencer Danone, Lactalys, Nestlé et Yoplait. Résultat : le leader mondial Danone est rentré dans le capital de ces yaourts dont la vanille fait la réputation. Autre exemple : le groupe agroalimentaire Sill a racheté la laiterie familiale de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Un choix stratégique pour ces grands groupes, qui leur permet de jouer la carte artisanale auprès des consommateurs.
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