Cet article date de plus de trois ans.

Camargue : la production de riz français en danger ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
Camargue : la production de riz français en danger ?
Camargue : la production de riz français en danger ? Camargue : la production de riz français en danger ? (France 2)
Article rédigé par France 2 - S.Lanson, G.Messina, B.De Saint Jore, A.Boulet
France Télévisions

Les producteurs de riz français en Camargue voient leur production menacée par des mauvaises herbes. Certains réclament des autorisations pour pouvoir utiliser des pesticides, à l’image de leurs voisins européens, afin de réussir à rester compétitifs. 

La production de riz français en Camargue est au plus mal jeudi 22 juillet. Elle n’a jamais été aussi faible depuis près de 30 ans. La présence de mauvaises herbes pose souci et pour les éradiquer, Bertrand Mazel, président du syndicat des riziculteurs de Camargue, souhaite pouvoir faire comme ses voisins italiens ou espagnols qui ont le droit d’utiliser trois fois plus de pesticides. "On est dans un univers impitoyable où si on n’est pas compétitif, on disparaît", rappelle-t-il. En Camargue, la culture du riz fait vivre plus de 150 exploitations. 

Plus de pesticides ?

L’utilisation de plus de pesticides en Camargue divise. Le producteur Bernard Poujol s’y oppose notamment. Sur ses 20 hectares, il produit du riz bio. Son secret ? Il commence la pousse de la plante sur un sol sec. "Pendant cette phase, il n’y a pas d’herbes. Pas d’eau, pas d’herbe. Les principales herbes du riz, ce sont des herbes qui vivent dans l’eau", explique-t-il. Pour terminer la pousse, une fois inondées, les rizières luttent contre les mauvaises herbes avec l’aide des canards. Une technique rentable : le riz conventionnel se vend 350 euros la tonne, le riz bio, lui, est "autour de 2 500 euros tonne. Donc même quatre tonnes, à 2 500 euros tonne, on fait 10 000 euros de chiffre d’affaires". Le riz bio est vendu en moyenne six euros le kilo, soit deux fois plus cher que le conventionnel. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.