Biodiversité : les méthodes des apiculteurs pour sauver les abeilles
Depuis une vingtaine d'année, les abeilles se raréfient, en raison de l'agriculture intensive et de l'utilisation de pesticides. Des apiculteurs ont décidé de les sauver.
Les abeilles arrivent aux beaux jours, avec les fleurs. Cette année, beaucoup manquaient encore à l'appel. Les ruches enregistrent 30 % de mortalité, parfois bien plus. Alors, les apiculteurs se mobilisent pour trouver des solutions. Yves Delaunay, apiculteur à Perpezac-le-Noir (Corrèze), élève désormais ses reines pour renouveler ses ruches. "Il y a besoin de nouvelles reines, pour remplacer des reines qui sont fatiguées", note-t-il. Les reproductrices font fonder de nouvelles colonies, pour remplacer celles qui sont mortes.
Pour que les ruches survivent aux pesticides, à la perte de biodiversité et au réchauffement climatique, Yves Delaunay consacre une partie importante de son temps à ses reines, indispensables pour obtenir du miel. "C'est l'avenir de toute l'exploitation, et c'est l'avenir de toute l'apiculture française", prévient-il.
Déplacer les abeilles chez les agriculteurs
Denis Siguier, apiculteur bio à Champagne-Mouton (Charente), partage les mêmes inquiétudes. La canicule a fragilisé sa culture. "Quand il fait trop chaud et trop sec, les fleurs ne produisent plus de nectar, donc les abeilles ne peuvent plus aller se nourrir, ne peuvent plus aller prélever le nectar", explique l'apiculteur. Alors, il les emmène depuis trois ans butiner chez David Coiffard, agriculteur à Availles-Limouzine (Vienne), où elles trouvent tournesols, courges ou encore sarrasin.
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