Cet article date de plus de six ans.

Autorisation du sulfoxaflor "tueur d'abeilles" : Nicolas Hulot et Stéphane Travert demandent à l'Anses de nouvelles analyses

Après l'autorisation de l'utilisation sulfoxaflor par l'Agence nationale de sécurité sanitaire, Nicolas Hulot et Stéphane Travert demandent "à l’Agence d’analyser de façon prioritaire ces nouvelles données".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
 Nicolas Hulot et Stéphane Travert, le 28 juin 2017. (PATRICK KOVARIK / AFP)

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot et le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert demandent "d'analyser de façon prioritaire" les "données complémentaires relatives aux risques" du sulfoxaflor, indique un communiqué des deux ministres vendredi 20 octobre. Le sulfoxaflor, principe actif de deux pesticides récemment autorisés et accusé d'être un nouveau néonicotinoïde redoutable pour les abeilles.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a autorisé le 27 septembre le Closer et le Transform, deux insecticides dont le principe actif est le sulfoxaflor. Selon l'Union nationale de l'Apiculture française (Unaf), il s'agit d'un "nouveau néonicotinoïde" qui va "vider de sa substance" l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes, redoutables pour les abeilles, prévue en septembre 2018.

"Les deux ministres ont demandé à l’Agence d’analyser de façon prioritaire ces nouvelles données"

Le communiqué de Nicolas Hulot et Stéphane Travers assure que "l'Anses venant [...] de recevoir des données complémentaires relatives aux risques du sulfoxaflor, les deux ministres, soucieux de l’état préoccupant des populations d'abeilles et autres pollinisateurs en France, ont demandé à l’Agence d’analyser de façon prioritaire ces nouvelles données".

Ces nouvelles analyses doivent permettre "dans les trois mois" d'éventuellement "modifier les deux autorisations de mises sur le marché" des pesticides en question.

Le sulfoxaflor "a le même mode d'action que les autres néonicotinoïdes"

L'Anses, contactée par franceinfo, confirme que des "données supplémentaires" ont été apportées, notamment "sur le risque pour les abeilles millifères", mais elle souligne que ce type d'homologation donne très souvent lieu à l'apport de données complémentaires et que cette procédure était prévue dans les textes d'homologation.

C'est l'agence responsable de l'autorisation du sulfoxaflor en Irlande, pays importateur du produit en Europe, qui fournira ces données, à partir des données du fabricant et de la "littérature grise" sur le sujet, ajoute l'Anses.

Selon l'Unaf, le sulfoxaflor "a le même mode d'action que les autres néonicotinoïdes". "Une fois absorbée par la plante, (la molécule) circule dans son système vasculaire jusque dans ses parties florales, et donc le pollen et le nectar".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.