Agriculture : la Tomme des Pyrénées et les espoirs de l’IGP
Certains secteurs misent sur une reconnaissance de leurs produits pour stabiliser leurs prix. Chaque année, de nouveaux fromages bénéficient de l’indication géographique protégée (IGP), comme la Tomme des Pyrénées depuis octobre 2020.
Au cœur du massif des Pyrénées, un produit local fait la fierté de tous : la Tomme. Le label de qualité, l’indication géographique protégée (IGP), concerne désormais tous les animaux : brebis, chèvre et vache. Une bonne nouvelle pour tous les producteurs de la région. "Le Charolais est devenu AOP en 2011, de suite la vente a explosé par rapport aux gens d’ici qui ne connaissaient pas ce fromage de Bourgogne, qui l’ont vu à la télévision, (…) et c’est devenu un des fromages les plus vendus aujourd’hui", explique Dominique Bouchait, fromager et meilleur ouvrier de France.
Limiter les abus
Damien Duran, éleveur et producteur, espère bien en faire autant avec la Tomme. Il doit respecter les critères, comme l’alimentation de ses 25 vaches, nourries "au foin de montagne", qui permet de faire "un lait de qualité". Il le transforme ensuite lui-même en fromage sur l’exploitation, en suivant un cahier des charges strict. "Vu que ce n’était pas réglementé, y’avait un peu d’abus", explique Damien Duran. Une réglementation donc nécessaire, dans un contexte d'autant plus difficile pour les éleveurs. Olivier Beaufils, qui se lève tous les matins aux aurores pour traire ses 85 vaches, va pouvoir grâce à l’IGP gagner quelques centimes supplémentaires en revendant son lait, et espère ainsi pouvoir se verser un salaire correct.
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