Agriculture : la fraise française, plus chère, mais plébiscitée
Les fraises ont fait leur retour sur les étals des primeurs. Françaises ou Espagnoles, les écarts de prix sont parfois très différents. Éléments d'explications dans l'enquête du 13 Heures.
À Marseille (Bouches-du-Rhône), les habitants privilégient les fraises françaises par rapport à leurs cousines espagnoles, avec une vraie différence de prix, à variété égale. Pour les Espagnoles, la barquette de 500 grammes d'Andalousie coûte 1,99 €, contre 5,50 € pour celles de Carpentras (Vaucluse). "Le coût de production d'une fraise française ne sera jamais le même qu'une fraise espagnole tout simplement parce que les coûts sont différents. Il y a le coût de la main-d'œuvre qui est incomparable, il y a tout le volet de la lutte raisonnée, c'est-à-dire la diminution des traitements, protection de l'environnement et toutes les charges de l'entreprise", dévoile Virginie Fraysse, productrice de fraises à Carpentras.
Une agriculture plus raisonnée en France
En France, un ouvrier agricole est payé sur la base du smic brut mensuel fixé à 1 521 € contre 1 050 € en Espagne. Une production raisonnée loin de l'agriculture intensive ibérique avec des serres à perte de vue. Un syndicat agricole veut instaurer un prix minimum pour les produits importés d'Espagne. "Ne seraient admis sur le marché national français que les importations dont le prix serait équivalent ou supérieur aux coûts de production du même produit dans les conditions sociales et salariales françaises", détaille Emmanuel Aze, porte-parole de la confédération paysanne du Lot-et-Garonne. 57 000 tonnes de fraises sont produites chaque année en France, contre 400 000 pour l'Espagne.
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