78 départements sont concernés par des restrictions d'eau à différents degrés. C'est particulièrement vrai dans l'est du pays, où certains éleveurs ont choisi de s'adapter, en s'inspirant notamment des cultures africaines.
Au pied des sapins vosgiens, le champ de Benjamin Pierron est encore étonnamment vert malgré la sécheresse. "C'est des plantes africaines qui supportent très bien la chaleur et qui consomment très peu d'eau", explique-t-il. Depuis 2 ans, cet agriculteur a sauté le pas. À la place de ses prairies naturelles, grillées par le soleil, il a planté trois hectares de millet pour faire pâturer sa trentaine de vaches. En plus du millet, il a également planté du moha et du sorgho, deux autres plantes africaines qui poussent sans irrigation.
Investir pour économiser
Si Benjamin Pierron s'est tourné vers ces plantations africaines, c'est parce que ses prairies ne fournissent plus assez de fourrage à l'année pour nourrir ses vaches. Plutôt que d'en acheter, il a donc investi dans de nouvelles semences. Grâce à ces cultures, l'éleveur a pu économiser 15 jours de stocks de fourrages hivernaux. Un peu partout dans le Grand Est, la sécheresse pousse d'autres éleveurs à s'adapter.
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