Il y a 40 ans, Patrice Sourisseau a créé sa ferme horticole près d'Angoulême (Charente). L'heure de la retraite a sonné : il a décidé de céder son exploitation. Mais depuis trois ans, impossible de trouver un repreneur, faute de candidat ou de piste sérieuse. "Je voudrais bien qu'à la fin de l'année, on arrive à trouver le bon candidat. À la fin de l'année, je pense qu'il faudra prendre une décision", confie Patrice Sourisseau qui n'exclut pas d'arrêter "complètement".Un agriculteur sur deux qui s'installe aujourd'hui n'est pas issu du monde agricoleS'il ne trouve aucun repreneur, ses clients devront faire 200 à 300 kilomètres pour se fournir, car il est le dernier producteur de plants de légumes de la région. Son exploitation est en bonne santé, selon Patrice Sourisseau, qui souhaite la vendre pour 200 000 euros. Il se dit même prêt à céder sa maison d'habitation, tout en accompagnant son repreneur. Cet accompagnement a d'ailleurs été précieux pour Pierre-André Baudoux, maraîcher bio, qui a bénéficié d'un coup de pouce de l'ancien propriétaire en s'installant il y a quatre ans. Comme cet ancien officier dans l'armée, un agriculteur sur deux qui s'installe aujourd'hui n'est pas issu du monde agricole. Actuellement, les installations ne compensent pas les départs à la retraite.