Agriculteur recherche remplaçant pour pouvoir partir en vacances
Il manque un millier de candidats pour pouvoir satisfaire toutes les demandes de remplacement en France.
Les agriculteurs ont de plus en plus de mal à trouver des remplaçants dans leur ferme, pour pouvoir partir en vacances, ou en cas d'accident ou de maladie. Il manque environ un millier de candidats pour satisfaire toutes les demandes en France, selon le service de remplacement, la structure associative qui s'en occupe.
En conséquence, certains exploitants ne peuvent partir en congés. Cela concerne particulièrement les éleveurs, comme Pierre-Emmanuel Moreau, agriculteur à Saint-Victor-de-Buthon, en Eure-et-Loir. Et depuis sa participation à l'émission L'Amour est dans le pré en 2017, il a une raison de plus de vouloir trouver un remplaçant occasionnel pour son exploitation. "J'ai fait appel au service de remplacement pour pouvoir me libérer du temps pour faire l'émission, et puis prendre du temps pour voir ma compagne, qui est en Alsace, ce n'est pas la porte à côté", explique-t-il.
Difficulté à recruter des candidats
Jusqu'à présent, Pierre-Emmanuel Moreau pouvait, comme beaucoup d'agriculteurs, compter sur sa famille pour faire tourner la ferme en son absence. Mais c'est impossible aujourd'hui. "Mes parents ont 70 ans, ils commencent à être fatigués, ils aspirent à autre chose, je ne peux plus trop compter sur eux, ce serait indécent de ma part, poursuit l'agriculteur, donc on fait appel à de la main d'oeuvre occasionnelle au travers du service de remplacement."
Mais ce service, financé par les cotisations des agriculteurs, peine à recruter des candidats.
Malgré les annonces, on ne comprend pas trop. Il y a des chômeurs...C'est un métier qui peut être passionnant.
Pierre-Emmanuel Moreauà franceinfo
A quelques kilomètres de là, Titouan Mignot-Bregeon, 21 ans, est vacher remplaçant dans trois fermes. "J'arrive le matin, c'est la fin de la traite, après il faut soigner les animaux, s'occuper des petits veaux, les faire boire, il n'y a pas de routine", assure-t-il.
Payé au smic horaire grâce au crédit d'impôt dont bénéficient les agriculteurs employeurs, jusqu'à un plafond de 2 000 euros, Titouan Mignon-Bregeon a fait ce choix pour l'expérience qu'il en tire. Mais la plupart de ses camarades d'études ont préféré d'autres parcours. "Ce sont souvent des fils d'agriculteurs qui se sont installés tout de suite, c'est une majorité. Moi je ne suis pas issu du milieu agricole, donc c'est un peu plus compliqué encore."
Le jeune homme constate aussi qu'il y a de plus en plus de jeunes femmes qui se lancent dans les métiers agricoles. Dans certains cantons, les deux tiers des remplaçants sont des remplaçantes.
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