Les 3 Suisses veulent supprimer près de 200 postes à la suite de l'abandon du catalogue
C'est la direction du groupe qui l'a annoncé jeudi.
Les 3 Suisses veulent supprimer près de 200 postes, annonce la direction de l'entreprise jeudi 10 avril. Cette décision a été prise à la suite de l'abandon du catalogue, annoncé par le groupe de vente par correspondance le 17 mars.
La filiale du groupe 3 Suisses International (3SI), souhaite ainsi "renouer avec la rentabilité en 2016" et devenir le leader français de la mode et de la décoration sur internet, a annoncé son nouveau directeur général, Eric Dubois, lors d'une conférence de presse au siège du groupe à Villeneuve-d'Ascq (Nord).
Francetv info revient sur ces annonces.
198 suppressions de postes
Au total, la filière française du groupe emploie actuellement 409 personnes. Parmi les 198 suppressions de postes annoncées, 166 salariés pourraient bénéficier de mesures de "réorientation professionnelle" et d'un congé de reclassement. Par ailleurs, 32 personnes âgées de 57 ans et plus pourraient bénéficier de mesures de cessation d'activité.
Ce plan social doit faire l'objet de négociations avec les représentants du personnel, dès le 17 avril, en comité d'entreprise.
La disparition du catalogue papier
3 Suisses France a perdu environ 300 millions d'euros depuis 2008, dont 62 millions d'euros encore en 2013. Or, si le catalogue représentait encore quelque 20% du chiffre d'affaires du groupe, "cette part n'était plus profitable", selon un porte-parole du groupe.
Edité deux fois par an à près de huit millions d'exemplaires, le "big book" des 3 Suisses, né en 1932, ne connaîtra pas de saison automne-hiver 2014/2015. Après la fermeture des boutiques en 2012, la stratégie du groupe "est bel et bien d'entrer dans l'ère digitale", avaient rapporté Les Echos au mois de mars. L'heure est à l'accélération du renouvellement des collections, loin des stocks d'une durée de six mois prévus par le gros catalogue papier. Une nécessité pour les 3 Suisses France, qui ont été déficitaires pour la cinquième année d'affilée l'an passé.
"Persisteront de petits catalogues plus fins (...), plus ponctuels, plus thématiques, plus réactifs", avaient poursuivi Les Echos.
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