Enquête : les jeunes de 18-34 passés au crible
Plus de 300 000 jeunes de 18 à 34 ans ont volontairement répondu à un questionnaire sur leur vie personnelle, leur rapport à l'école, l'emploi, la politique...
Anne Muxel, sociologue, directeur de recherches au Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po), a analysé les réponses de près de 300 000 jeunes qui ont bien voulu répondre à un questionnaire sur la citoyenneté, leur rapport avec la politique, la société... "Les jeunes de la génération What son très pessimiste quant à l'avenir collectif, quant à leur possibilité de trouver une place dans la société", indique la sociologue.
Confiance personnelle à défaut de collective
Ce pessimisme s'est encore aggravé depuis trois ans, depuis 2013, date à laquelle le dernier questionnaire de ce type avait été effectué. "C'est une génération qui a complètement intériorisé le fait que c'est une génération de la crise, sacrifiée, perdue. Ça ne veut néanmoins pas dire que souffrant de cette reconnaissance sociale, souffrant de ces difficultés d'entrée sur le marché du travail, ces jeunes ne développent pas par ailleurs une certaine capacité personnelle, une certaine confiance en eux-mêmes. S'ils n'ont pas confiance en la société, ils ont quand même confiance en eux", assure -t-elle.
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