Cet article date de plus de six ans.

Vidéo Laurent Grandguillaume, président de l’association Territoire zéro chômeur de longue durée : « Une utopie peut-être, mais réaliste ! »

Publié
Durée de la vidéo : 7 min
:l'éco du 6;06 avec Laurent Grandguillaume
:l'éco du 6;06 avec Laurent Grandguillaume :l'éco du 6;06 avec Laurent Grandguillaume
Article rédigé par franceinfo - Alexandre Peyrout
France Télévisions
franceinfo

Invité de Jean-Paul Chapel dans :l’éco, l’ancien député PS est venu présenter son expérimentation pour éradiquer le chômage de longue durée.

Zéro chômeur de longue durée, un objectif peut-être pas si irréaliste. C’est pourtant une expérience réussie dans certains territoires, explique Laurent Grandguillaume. "C’est une utopie réaliste. Une société qui n’a plus d’utopie meurt de froid. Nous voulons éradiquer le chômage de longue durée, depuis plus d’un an. Ils sont plus d’un million et demi aujourd’hui dont 750 000 depuis plus de 3 ans."

Pour cela l’association territoire zéro chômeur de longue durée à une idée simple : "mobiliser le coût du chômage de longue durée, pour l’investir dans la création d’emploi qui n’existent pas dans le territoire et donc qui ne font pas de concurrence. Nous offrons au chômeur un emploi en CDI au SMIC.". "Le coût du chômage de longue durée pour les collectivités territoriales et l’Unedic est de 25 000 € par an et par personne, alors qu’un SMIC coûte 20 000 par an avec les cotisations."
L’expérience semble d’ailleurs porter ses fruits, selon Laurent Grandguillaume. Des filières relancées dans certaines régions, des commerces sauvés de la disparition... "Trois territoires ont atteint leur objectif puisqu’à la fin de l’année il n’y aura plus de chômeurs de longue durée."

Mais n’est-ce pas une douce utopie que de vouloir l’étendre à tout le pays ? C’est l’objet de la question qui fâche. "Les utopies font avancer, nous en manquons aujourd’hui. Nous avons identifié 100 nouveaux territoires qui veulent tenter cette expérimentation. Une utopie peut-être, mais réaliste !"

L’AFP a demandé à l’ancien député PS ce qu’il pensait de la position du gouvernement qui estime qu’il y a trop d’aides sociales en France. "Je pense que la question c’est surtout comment mobiliser les dépenses passives, comme le chômage de longue durée, pour recréer des projets dans lesquelles les personnes sont inclues et actives, pour aller de l’avant. Je ne dis pas qu’il y a trop d’aide, mais que l’on peut réutiliser les sommes pour créer des projets."

Comme à son habitude, Jean-Paul Chapel termine l’interview avec la chanson préférée de son invité, Sonotone de MC Solar.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.