Tractage, fermetures partielles des domaines… Des saisonniers des stations de ski protestent contre la réforme de l'assurance-chômage
Une cinquantaine d'actions ont été recensées par la CGT, dans les Alpes et les Pyrénées.
Les saisonniers des remontées mécaniques ont choisi samedi 15 février, jour de chassé-croisé sur les routes des stations de ski, pour exprimer leurs inquiétudes face à la réforme de l'assurance-chômage. Des Alpes aux Pyrénées, une cinquantaine d'actions ont été recensées par la CGT, à l'origine de cette mobilisation avec FO.
Une action devant la préfecture de Tarbes
A Moûtiers (Savoie), porte d'entrée vers la vallée de la Tarentaise et ses célèbres stations des Arcs ou de Val Thorens, quelque 200 manifestants ont filtré le trafic avant d'aller à la rencontre des touristes arrivant par le train, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Aux Deux-Alpes (Isère), 200 personnes ont participé à une opération de tractage. A Serre-Chevalier, ils ont chanté en bas des pistes.
Dans les Hautes-Pyrénées, des manifestants ont déposé skis et chaussures devant la préfecture de Tarbes. Alors qu'à Gourette (Pyrénées-Atlantiques), environ 80 saisonniers ont débrayé de 8h30 et 10h30, provoquant la fermeture de la billetterie et d'une partie du domaine, indique France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Une montagne de matériels de ski devant la préfecture de Tarbes, où les saisonniers en grève dénoncent la précarité et la réforme des retraites
— Kopp.91 (@lunatic092) February 15, 2020
60 stations de ski sont à l'arrêt !#GiletsJaunes #reformedesretraites pic.twitter.com/Brn7ekofmD
Un "plan d'accompagnement" pour les saisonniers en montagne
Ces saisonniers dénoncent les dispositions prévues par les nouvelles règles de l'assurance-chômage, qui entrent en vigueur au 1er avril. Ils dénoncent notamment le passage de 4 à 6 mois de contrat minimum pour l'ouverture des droits, la suppression de la recharge au bout d'un mois de travail, ainsi que le nouveau mode de calcul de l'indemnité qui, dans certains cas, réduit de moitié cette allocation.
La réforme vise à mettre fin à une situation actuellement plus favorable, pour la même quantité de travail, aux personnes qui alternent contrats courts et inactivité (comme certains saisonniers) qu'à celles travaillant en continu. Le ministère du Travail doit présenter prochainement "un plan d'accompagnement" pour les saisonniers des remontées mécaniques. Il s'est dit conscient de la spécificité de la montagne, "où il n'y a, dans certaines vallées, simplement pas d'emplois au printemps ou à l'automne".
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