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Le taux de chômage stable jusqu'en juin ?

Ni amélioration, ni aggravation. L'Insee prévoit un taux stable à 9,8% au premier semestre 2014, grâce notamment à des créations d'emplois dans le secteur non-marchand.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des salariés de l'entreprise FagorBrandt, en redressement judiciaire, manifestent pour défendre leurs emplois, le 14 novembre 2013, à La Roche-sur-Yon (Vendée). (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

Pas d'aggravation, ni d'amélioration d'ici juin. Le taux de chômage devrait rester stable au premier semestre 2014, à 9,8% (10,2% avec l'outre-mer), après une légère baisse à la fin de l'année dernière, selon des prévisions publiées, jeudi 4 avril, par l'Insee.

Ces prévisions, qui ne vont pas au-delà de juin, sont moins pessimistes que celles présentées en décembre dernier par l'Institut de la statistique. Celui-ci tablait alors sur une légère reprise de la hausse du chômage au 2e trimestre 2014, après une stabilisation au premier.

Le chômage "quasi-stable depuis fin 2012"

L'Insee, qui mesure le chômage selon les normes du Bureau international du travail (BIT), souligne que le chômage "est quasi stable depuis fin 2012, après une hausse d'un point entre mi-2011 et fin 2012". Il avait même légèrement baissé (-0,1 point) au quatrième semestre 2013, faisant dire au gouvernement que l'engagement de François Hollande "d'inverser la courbe du chômage" à la fin de l'année dernière avait été respecté.

A l'opposé, le deuxième "thermomètre" du chômage, celui des inscrits à Pôle emploi, a continué à grimper : 3,34 millions de demandeurs d'emploi sans activité étaient recensés fin février, un record.

50 000 créations d'emploi en vue

Selon les prévisions de l'Insee, le taux de chômage serait stabilisé jusqu'à l'été grâce à des créations d'emplois (53 000), notamment dans le secteur non-marchand, soutenu par les emplois aidés classiques et les emplois d'avenir. Ces derniers sont destinés aux jeunes pas ou peu diplômés.

Au premier semestre 2014, l'emploi marchand progresserait quant à lui légèrement, "encore pénalisé par la faiblesse de l'activité passée, mais soutenu par l'effet du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE)", souligne l'Insee. Alors que l'Institut estime que seuls 4 000 postes seront créés dans le secteur marchand, cœur de l'économie, le Cice permettrait à lui seul d'en sauver 30 000.

Les premiers effets du pacte de compétitivité

"Sans le Cice, on serait en négatif", relève ainsi Laurent Clavel, chef de la synthèse conjoncturelle à l'Insee, qui estime que "dans cinq ans, quand l'effet sera maximal, environ 300 000 emplois pourraient être créés" grâce à ce dispositif.

Le nouveau ministre du Travail, François Rebsamen, a affirmé, jeudi, lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur, Michel Sapin, que les réformes menées jusqu'ici "vont porter leurs fruits" pour lutter contre le chômage. "Si nous avons la certitude de réussir à terme, nous te le devrons", a-t-il lancé à son prédécesseur.

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