Guyane : comment vivre au quotidien ?
Le cahier de revendications des Guyanais contient plus de 400 pages. Parmi elles : la vie chère, l'insécurité. À la frontière entre la Guyane française et le Brésil, les envoyés spéciaux de France 3 illustrent la réalité du quotidien guyanais.
À trois heures de route de Cayenne en Guyane, un barrage, ce samedi 1er avril au matin, il est désert. Cinq kilomètres plus loin la bourgade de Saint-Georges, au bord du fleuve Oyapock, sur l'autre rive, le Brésil. Côté Guyane, les habitants suivent le mouvement social de très près. "Il manque du travail, il manque des écoles, des lycées professionnels", explique l'un d'entre eux. Saint-Georges compte 2 300 habitants recensés, avec l'immigration clandestine brésilienne, 6 000. La mairie, la poste, le collège et le lycée sont en grève. L'État est le principal employeur de la ville. 75% des jeunes sont au chômage et il est difficile de vivre avec un RSA. Pour un des habitants, au chômage, le loyer de son trois pièces s'élève à 500 euros par mois.
7,5 euros pour quatre pots de yaourt
Et pour se nourrir, les Guyanais dépensent aussi beaucoup. Une motte de beurre classique coûte cinq euros, tout comme un tube de mayonnaise, et un pack de quatre yaourts atteint les 7,5 euros. Une vie chère sur fond d'insécurité. "On a été cambriolé et pris en otage par deux individus avec armes de première et seconde catégorie. Ils ont pris mon portable et 150 euros", explique Frankim Ailen de Souza. À Saint-Georges, il n'y a pas d'hôpital, seulement un centre de santé aux murs crasseux. Si les habitants de Saint-Georges se sentent abandonnés par la France ils attendent beaucoup des négociations de Cayenne.
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