Emploi : les syndicats ne veulent pas du contrat "agile"
Le Medef et la CGPME proposent au gouvernement la création d'un contrat de travail plus flexible, qui permettrait de faciliter le licenciement des salariés. Les syndicats voient rouge.
Avant l'annonce d'un plan d'urgence pour l'emploi, le 18 janvier, par François Hollande, tous les partenaires sociaux sont reçus par Manuel Valls et Myriam El Khomri ce lundi 11 janvier. Formation, apprentissage, chômage... Tous sont venus avec leurs propositions.
Mais c'est la proposition développée par le patronat dans Le JDD qui a animé les discussions. En effet, le Medef et la CGPME proposent de revenir sur le CDI avec pour objectif de créer un contrat plus flexible, baptisé contrat "agile". Le licenciement serait facilité si l’entreprise va mal ou si l’employé n’atteint pas les objectifs qui lui ont été assignés et les indemnités seraient plafonnées à l’avance en fonction de son ancienneté. "Dès la signature du contrat de travail, on prévoit une clause de rupture si un objectif économique global de l'entreprise n'était pas rempli", explique François Asselin, président de la CGPME.
Un contrat de travail "fragile" ?
Les syndicats sont vent debout contre ce projet, dont ils dénoncent la précarité. "J'appelle ça le contrat de travail 'fragile'", tacle Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière au micro de France 2. Pour Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, il est "hors de question de faire peser sur les salariés la responsabilité du chômage".
Seule certitude pour l'heure : un plan massif de formation pour 500 000 demandeurs d'emplois doit voir le jour. Le gouvernement veut également intensifier les efforts sur l'apprentissage pour faire baisser le chômage des jeunes.
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