Chômage : les offres d'emploi non pourvues ont un impact "marginal", selon Pôle emploi
Selon des estimations publiées mercredi, 86% des offres ont été pourvues entre juin et septembre 2021, contre seulement 6% abandonnées faute du bon candidat.
Un "niveau extrêmement modeste" de recrutements ont été abandonnés faute de candidats en 2021, selon une estimation de Pôle emploi, publiée jeudi 10 février. Ces cas, compris dans une fourchette entre 255 000 et 390 000 renoncements, sont à mettre en perspective avec les 9 millions de recrutements de plus d'un mois effectués l'année dernière en France.
Alors que ce thème des offres non pourvues est souvent mis en avant dans le débat public sur le chômage, son impact sur le niveau de l'emploi est "marginal" par rapport aux 28 millions de Français en emploi, souligne Stéphane Ducatez, le "Monsieur statistiques" de Pôle emploi. D'autant plus que, si l'on se place en équivalent temps plein, cette fourchette n'est plus que de 180 000 à 273 000 postes.
Environ 6% des offres restées vacantes
L'opérateur est parvenu à ces fourchettes en extrapolant une étude sur les offres d'emploi clôturées entre juin et septembre 2021. Selon ces estimations, 86% des offres ont été pourvues, 6% abandonnées faute du bon candidat, 5% faisaient l'objet d'un recrutement en cours et 3% ont été annulées du fait de la disparition du besoin.
Pour autant, les deux tiers des employeurs disent constater des "difficultés de recrutement", particulièrement dans la construction (75%) et pour des postes d'ouvriers qualifiés (79%). "Une difficulté est un ressenti qui ne préjuge pas de l'issue du recrutement. Au final, l'embauche se fait et dans les bons délais, mais pas dans les conditions imaginées au départ", souligne Stéphane Ducatez.
De fait, les deux tiers des employeurs disent avoir élargi leur recherche à des profils différents, moins expérimentés ou moins formés. Un tiers a augmenté la rémunération proposée et un tiers a proposé de meilleures conditions de travail.
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