Chômage : l'opposition attaque le gouvernement
La hausse du chômage au troisième trimestre de l'année 2018 suscite de nombreuses réactions. L'opposition y voit l'échec de la politique économique d'Emmanuel Macron. Le gouvernement, lui, s'est refusé à tout commentaire.
À chacun sa lecture. Si la majorité attribue la hausse du chômage au trou d'air de la croissance, la gauche et la droite accusent le gouvernement. "Quand le pouvoir d'achat, la consommation populaire et l'activité économique baissent, il n'y a pas de miracle", fustige Éric Coquerel, député de La France insoumise. "Avec votre politique qui matraque les classes moyennes et les travailleurs au travers de la hausse du gazole et de la CSG (...), vous allez nuire à l'activité, aux embauches et au travail", explique Fabien Di Filippo, député du parti Les Républicains.
Les embauches ne compensent pas les licenciements
D'autres y voient le résultat des ordonnances Travail, visant à donner plus de libertés aux patrons. "Le gouvernement mène une politique qui ne joue pas en faveur de l'emploi. Quand on facilite les licenciements, évidemment on produit des licenciements", déplore Pierre Dharréville, élu communiste des Bouches-du-Rhône. Mais les députés LREM veulent rassurer, et retiennent plutôt la hausse des embauches, même si elle ne suffit pas à compenser les licenciements. La députée Amélie de Montchalin évoque "6% d'embauches en plus, surtout grâce aux CDI". Elle y voit "le signe d'une économie où les patrons redonnent du temps, parce qu'ils ont à nouveau de la visibilité et des projets d'investissements". Pour le gouvernement, ce sont les entreprises qui ont du mal à recruter, faute de salariés bien qualifiés. Malgré ces mauvais chiffres, l'objectif est maintenu : descendre à 7% de chômage à la fin du quinquennat.
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