: Vidéo Loi Elan : handicapé, Khaled dénonce "un pas de géant vers l’exclusion"
La loi sur l'évolution du logement, de l'aménagement et du numérique prévoit de réduire de 100 % à 10 % la proportion de logements neufs devant être accessibles aux personnes handicapées. Au grand dam de Khaled Djellel, handicapé, pour qui l’accessibilité est une préoccupation quotidienne. Il raconte.
Un travail sur tous les champs de la vie sociale
Les protestations affluent depuis plusieurs semaines contre l'article 18 de la loi Elan. Il met notamment fin au principe de l’accessibilité universelle, avec 100 % de logements accessibles dans les nouvelles constructions. "C’est un pas de géant qui a été fait vers l’exclusion", déplore Khaled Djellel, handicapé. Ce dernier estime qu’il y’a un travail colossal à faire, "dans tous les champs de la vie sociale". "Rien que pour venir à cette interview, ça a été le parcours du combattant", témoigne-t-il. "On n’a pas trouvé de taxi accessible facilement."
"Une vaste mascarade"
Khaled ne peut pas se déplacer chez le médecin ou chez le kiné, faute d’aménagements adaptés à sa situation de handicap. Pourtant, il a besoin de consulter un kiné tous les jours. "Je suis obligé de trouver un kiné ou un médecin qui puisse se déplacer", explique-t-il. Il lui a donc fallu un an pour trouver un médecin qui puisse venir directement à son domicile. Son accès aux loisirs en pâtit également. "Moi, je ne pars pas en vacances l’été", confie Khaled. "C’est dur d’organiser des vacances", ajoute-t-il. Cela est notamment dû au peu de logements accessibles aux handicapés qui, par conséquent, sont "pris d’assaut".
Le gouvernement tente de se défendre en expliquant que les logements neufs devront désormais tous être "évolutifs", c'est-à-dire adaptables à la perte d'autonomie et au vieillissement. Pour Khaled, cela est "une vaste mascarade." "Le handicap et l’accessibilité, c’est l’affaire de tous", conclut-il.
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