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Vidéo "On repart en pleurant"… le personnel hospitalier à bout de souffle au Havre

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Durée de la vidéo : 2 min
L’hôpital public français est toujours à l’agonie. Au Havre, l’hôpital psychiatrique de la ville est aussi victime du manque de moyens. Ophélie, aide-soignante et ses collègues sont en grève depuis maintenant une semaine. La jeune femme se confie sur les raisons de son mécontentement.
VIDEO. “On repart en pleurant“… le personnel hospitalier à bout de souffle au Havre L’hôpital public français est toujours à l’agonie. Au Havre, l’hôpital psychiatrique de la ville est aussi victime du manque de moyens. Ophélie, aide-soignante et ses collègues sont en grève depuis maintenant une semaine. La jeune femme se confie sur les raisons de son mécontentement. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

L’hôpital public français est toujours à l’agonie. Au Havre, l’hôpital psychiatrique de la ville est aussi victime du manque de moyens. Ophélie, aide-soignante et ses collègues sont en grève depuis maintenant une semaine. La jeune femme se confie sur les raisons de son mécontentement.

Des conditions de travail déplorables

"Tous les jours on arrive avec la boule au ventre au boulot et on repart en pleurant", déplore Ophélie, aide-soignante aux urgences de l'hôpital psychiatrique Pierre-Janet du Havre.

Quotidien lourd, depuis tant de temps. Avec tout ça, Ophélie et ses collègues sont à bout. Depuis plus d’une semaine, ils logent sur le toit de leur hôpital. Par goût du calembour ou des réalités politiques, elle est vêtue de sa traditionnelle blouse blanche recouverte du message "complètement perchée".

Mais derrière la protestation, il y a l’inquiétude. L’inquiétude pour l’avenir de son métier mais aussi et surtout pour ses patients qui, selon elle, en pâtissent. L’aide-soignante considère que les malades "manquent de plein de choses" et notamment de soins. "Ils ne sont pas bien traités", résume la jeune femme. "On ne peut même pas leur offrir le confort dont ils ont besoin."

Mais le plus étonnant, selon elle, c’est leur tolérance. "Ils comprennent les choses". Ophélie salue même le soutien des patients à l’égard du personnel hospitalier. Toutefois, cela n’efface pas un quotidien défiguré par des conditions de travail déplorables. "C’est dommage de ne plus apprécier d’aller au travail", regrette-t-elle. Ce qu’elle souhaite par-dessus tout, c’est d’aimer à nouveau son travail. "On attend que ça", assure Ophélie.

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