: Vidéo Le mannequinat… Glamour, sexy et attractif ? Le top model Ekaterina Ozhiganova nous montre le contraire
Le mannequinat, c’est : sexy, attractif, glamour. Mais pour la mannequin Ekaterina Ozhiganova, la réalité est beaucoup plus sombre. Elle raconte.
Des jeunes travailleurs précarisés
Contrats précaires, abus de pouvoir, endettement…Ekaterina Ozhiganova est mannequin. Elle a décidé de dénoncer les abus et les pratiques douteuses de sa profession pour que ça change. "Ce qui me révolte le plus, c’est vraiment certains types de techniques qui sont d’ordre économique, d’ordre un petit peu moral, qui en fait, utilisent des jeunes travailleurs en les précarisant systématiquement", pointe d’abord la jeune femme.
Pour elle, il y a un problème majeur qui est l’abus de pouvoir que les jeunes mannequins peuvent ressentir sur elles. "On va les pousser à correspondre à certains canons, elles doivent garder leur corps de 15 ans, elles ne doivent pas changer", déplore-t-elle.
La jeune mannequin soulève une autre difficulté à laquelle les mannequins doivent faire face : l’endettement. Plus concrètement, il s’agit des "frais avancés par l’agence dans le but du bon déroulement de la carrière du mannequin". Cela implique les tests photos avec les photographes quand le mannequin est débutant, les composites, l’impression du book, tous les voyages… Et ce que fustige Ekaterina Ozhiganova c’est que le mannequin n’est pas toujours au courant de cette accumulation de frais, au début de sa carrière. Et finalement, il va devoir les rembourser, grâce à ses premiers contrats.
Une association pour faire bouger les choses
Pour changer les choses, la mannequin a cofondé Model Law, une association de défense des droits des mannequins. Grâce à cette initiative, le top model entend bien lever le voile sur les dérives de sa profession. Et protéger ses pairs contre les abus, trop souvent passés sous silence. "Nous, on nous utilise pour vendre des produits mais nous-mêmes, nous ne sommes pas des produits", estime-t-elle.
"Je pense que ce serait un bon début, d’être considéré comme un vrai partenaire de travail", conclut la jeune femme.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.