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Vidéo "Cash Investigation" teste la pénibilité d'un travail stressant chez Lidl avec un cardiofréquencemètre caché

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VIDEO. "Cash Investigation" teste la pénibilité d'un travail stressant chez Lidl avec un cardiofréquencemètre caché
VIDEO. "Cash Investigation" teste la pénibilité d'un travail stressant chez Lidl avec un cardiofréquencemètre caché VIDEO. "Cash Investigation" teste la pénibilité d'un travail stressant chez Lidl avec un cardiofréquencemètre caché
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Un journaliste a été infiltré dans un entrepôt de l’enseigne de grande distribution Lidl, où les salariés utilisent la commande vocale pour gérer la préparation des colis. Son cardiofréquencemètre dissimulé révèle que son cœur est soumis à trop rude épreuve pendant son activité. Extrait du magazine "Cash Investigation" du 26 septembre.

Le magazine "Cash Investigation" (Facebook, Twitter, #@cashinvestigati) a infiltré un journaliste dans un entrepôt de Lidl, une enseigne de la grande distribution où les préparateurs de commandes travaillent avec la commande vocale, un système ultra-performant qui soumet les salariés à de très fortes cadences. Le problème, c’est qu’il ne remplit pas vraiment les objectifs de production qui lui sont assignés.

Pour rester chez Lidl après sa période d’essai, l’infiltré va donc devoir mettre les bouchées doubles pour tenir la cadence demandée par le management. Un rythme particulièrement soutenu. Quel impact a-t-il sur la santé ? Pour le savoir, il s’équipe d’un cardiofréquencemètre caché sous ses vêtements pour enregistrer sa fréquence cardiaque toute la journée. Ce système permet d’évaluer la pénibilité physique d’un métier. 

"On est sur une charge cardiaque élevée"

Les données recueillies ont été soumises à des chercheurs, spécialistes de la santé au travail. Alain Garrigou, professeur en ergonomie à l’université de Bordeaux, précise l’intérêt de l’appareil : "Il mesure les évolutions de la fréquence cardiaque tout au long de l’activité. Elles vont prendre en compte l’activité nécessaire pour faire fonctionner le corps au repos et l’ensemble des efforts réalisés." Le dispositif calcule d’abord la fréquence cardiaque moyenne du préparateur de commandes infiltré de "Cash". Elle est au repos de 70 battements par minute. 

Le Code du travail recommande de ne pas dépasser cette valeur moyenne de plus de 30 battements. Là, le journaliste est nettement dans le rouge avec 116,2 battements par minute : "C’est 16 points au-delà de la limite à ne pas dépasser chez l’homme. On est sur une charge cardiaque élevée", analyse un spécialiste. De son côté Alain Garrigou estime qu’"on est sur des niveaux d'intensité préoccupants qui, à terme, vont porter atteinte à la santé"

Extrait de "Travail, ton univers impitoyable", une enquête de Sophie Le Gall diffusée le mardi 26 septembre 2017.

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