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Télétravail : Elisabeth Borne va demander "à l'inspection du travail de faire preuve de pragmatisme" sur les nouvelles règles

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Article rédigé par franceinfo
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L'objectif des trois jours par semaine est une "moyenne", explique la ministre du Travail. Certains salariés peuvent "en faire un peu moins et d'autres un peu plus".

"Je dirai à l'inspection du travail de faire preuve de pragmatisme ", a déclaré la ministre du Travail, Elisabeth Borne, mardi 4 janvier sur franceinfo, à propos du contrôle des règles du télétravail en entreprise. Le dernier protocole, en vigueur depuis lundi, prévoit trois voire quatre jours de télétravail, quand c'est possible. Il est valable durant trois semaines.

"Je sais qu'il y a des salariés qui n'en peuvent plus"

Elisabeth Borne annonce qu'elle va donner "instruction" aux inspecteurs du travail d'"accepter dans une entreprise que certains puissent en faire un peu moins et d'autres un peu plus". L'objectif est donc "une moyenne" par entreprise, en dépit de la "règle claire" définie "dans le protocole". Selon la ministre, "l'objectif, à la fin, c'est de faire baisser la présence sur site".

>>> Les débats sur le pass vaccinal, les règles du télétravail et leur contrôle... Le 8h30 franceinfo d'Elisabeth Borne.

Alors que plusieurs organisations patronales et salariales remettent en cause les sanctions prévues par le gouvernement, Elisabeth Borne se dit "très consciente qu'en remettant des obligations sur le télétravail, c'est un effort important qui est demandé aux entreprises et aux salariés". "Je sais qu'il y a des salariés qui n'en peuvent plus du télétravail, donc il faut aussi prendre en compte ces situations", a-t-elle ajouté.

Télétravail : un objectif de 5 000 contrôles 

"La très grande majorité des entreprises jouent le jeu", assure Elisabeth Borne. La ministre a toutefois demandé à l'Inspection du travail de "renforcer" les contrôles. Ils passeront de 1 000 à 5 000 par mois, annonce-t-elle."On a proposé, comme le souhaitaient les organisations patronales et syndicales, de revenir aux outils qu'on utilise depuis le début de la crise" explique la ministre qui précise que les partenaires sociaux "n'ont pas soutenu" l'idée du gouvernement de mettre en place le pass sanitaire en entreprise. "Je pense qu'il faudra poursuivre ce débat", conclut-elle.

Dans le cadre du projet de loi qui prévoit notamment la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal, le gouvernement entend également "décaler les visites obligatoires de médecine du travail pour donner du temps aux médecins du travail pour qu'ils puissent se consacrer à la vaccination", a par ailleurs annoncé la ministre.

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