Gattaz veut un moratoire sur les lois qui "stressent" les patrons

François Hollande avait annoncé le 14 janvier un "observatoire des contreparties " mais le mot ne passe décidément pas au Medef. Pierre Gattaz préfèrerait que soit mis en place un "comité de suivi du Pacte ", un terme selon lui, "beaucoup moins agressif".  

Et si le terme ne lui plait toujours pas, le principe non plus. En fait, c'est presque lui qui demande des "contreparties " au gouvernement, sous la forme de reculs sur des propositions de loi et projets de loi "qui ne vont pas parce qu'ils induisent de la complexité, des obligations, des sanctions et des pénalités aux entreprises ".

Le premier sujet qu'il cite, c'est le retour de la pénibilité dans les retraites, "qui est un énorme stress pour beaucoup de petites entreprises..." Une loi adoptée par le Parlement et validée il y a un mois par le Conseil constitutionnel.

Et le Medef
avant de présenter ses engagements, de poser trois conditions à la réussite du
pacte : la baisse des charges, l'installation d'un
environnement "attractif pour les entreprises" et enfin la
simplification "des
nouvelles lois" et "des anciennes règles, en évitant toute loi anti-économique ou
 anti-entreprises,  et tout mode négatif de type
coercition-contrôle- sanction conduisant systématiquement à la méfiance et donc
à la décroissance".

Bref; Pierre Gattaz est revenu sur ses propres déclarations. Quand jeudi dernier, il affirmait que le Medef aurait des "engagements à tenir, des engagements chiffrés".