Cet article date de plus de cinq ans.

Femmes de chambre : aujourd'hui encore et après 87 jours de grève, "les conditions de travail sont très pénibles"

Les femmes de chambre réclament une amélioration de leurs conditions de travail et une hausse de leurs revenus. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le personnel hôtelier en pleine manifestation, en septembre 2018, à Paris.  (NICOLAS KOVARIK / MAXPPP)

Le gouvernement veut améliorer les conditions de travail des femmes de chambre, trop souvent exploitées et invisibles. Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes, rencontre ce mercredi les représentants des employeurs du secteur propreté.

Une grande partie du personnel du Park Hyatt Paris-Vendôme a mené une grève de 87 jours en 2018 pour réclamer de meilleures conditions de travail et de rémunération. Une des employées, Mélanie, invitée sur franceinfo, explique pourquoi aujourd'hui encore, "les conditions de travail sont très pénibles".

Franceinfo : Qu'espérez-vous de la réunion avec Marlène Schiappa ?

Mélanie : J'aimerais bien que les conditions de travail puissent changer comme le taux horaire. On gagne 9 ou 10 euros de l'heure. On souhaite une rémunération un peu plus élevée. On a eu beaucoup de grèves qui ont permis que le taux horaire soit un peu revu à la hausse mais ce n'est toujours pas assez, par rapport aux autres palaces.

Et concernant vos conditions de travail au quotidien ?

Elles sont en train de changer mais le travail reste très pénible. On commence à 8h30, on fait 7h de travail avec un chariot qui est très lourd. Pendant l'été, il fait très chaud et on n'a pas d'eau, il faut descendre les étages pour aller en chercher. Le matériel n'est pas toujours à notre disposition. Parfois, ce sont les chariots qui manquent, parfois ce sont les aspirateurs ou les balais. On peut avoir un aspirateur pour deux ou trois. Les conditions de travail sont très pénibles.

Combien de chambres nettoyez-vous par jour ?

On nettoie neuf chambres par jour et ce sont des chambres assez vastes, il y a plein de miroirs. Il faut prendre beaucoup de temps pour aspirer la moquette car il ne faut pas qu'il y ait un seul poil dans la chambre. On a une pression très importante avec le contrôle qualité.

Quel a été le résultat des 87 jours de grève ?

On a obtenu satisfaction mais le problème, c'est que l'accord n'a toujours pas été signé. On attend, il y a d'autres choses à mettre en place qui sont à voir avec les syndicats. Par rapport à la loi Macron, il y a un certain nombre de choses qui ne concordaient pas. Donc c'est à voir avec les patrons et les syndicats pour qu'ils signent l'accord.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.