Réforme des retraites : l'histoire d'un revirement surprise
L'âge pivot à 64 ans de la réforme des retraites n'est pas enterré. C'est ce qu'a confirmé la porte-parole du gouvernement mercredi 28 aout. Le président se serait contenté d'exprimer sa préférence. Que va donc devenir la réforme ?
"Rien n'est décidé, rien. Je préfère qu'on trouve un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l'âge." La phrase a marqué le discours d'Emmanuel Macron à la fin du G7 dans le 20 Heures du France 2, lundi 26 août. Le premier objectif du président était d'éviter tout embrasement social, sur un des dossiers les plus délicats du quinquennat. "Ils ont la trouille et ils tâtonnent. Après les "gilets jaunes", ils sentent que l'opinion ne suit pas" a même déclaré un membre de la majorité.
Changement de méthode
Pas question de souffler sur des braises encore fumantes. Édouard Philippe "ne montera pas au front" analyse-t-on au sein du gouvernement. Emmanuel Macron serait convaincu qu'il faut donner une inflexion sociale pour mieux faire passer la réforme. Mettre en avant le nombre d'années cotisé serait plus équitable. Mais Macron veut aussi renouer avec Laurent Berger, le patron de la CFDT. Enfin le chef de l'État veut prouver aux Français qu'il a évolué sur la méthode : plus de place pour les réformes faites "du haut", mais place à la concertation.
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