Emploi : un retraité arrondit les fins de mois dans une boulangerie
Près de Nancy (Meurthe-et-Moselle), une boulangerie industrielle qui manquait de main-d'œuvre a fait appel à des retraités. Alain, 64 ans, est leur nouvelle recrue à temps partiel, employé en CDI.
C'est une tenue qu'Alain Dumontier n'avait plus portée depuis trois ans : une blouse et un tablier, indispensables pour commencer son nouveau travail. Car il n'est pas un nouvel employé comme les autres, mais un retraité. À 64 ans, il a décidé de reprendre du service dans une boulangerie industrielle. Un secteur qu'il connaît bien, après toute une carrière dans la restauration. "Comme ma femme va être en retraite également et qu'elle ne percevra pas une grosse retraite, j'ai dit : 'Tant pis, j'y retourne tant que je suis en forme'", explique-t-il à ses collègues pour justifier son choix.
Pénurie de candidats actifs
C'est dans la presse locale que cet ancien cuisinier a entendu parler de cette offre d'emploi ciblant des retraités. Il a envoyé sa candidature pour compléter sa retraite de 1 600 € net par mois. Si l'entreprise a décidé de faire appel à des retraités, c'est faute de candidats actifs. Une pénurie malgré des contrats en CDI sans qualification requise. Trois ans après son départ à la retraite, Alain Dumontier signe donc un emploi en CDI payé 900 € net par mois. Un contrat synonyme de casse-tête pour l'entreprise. Plusieurs postes à temps complet sont encore vacants dans l'entreprise. S'ils ne sont pas rapidement pourvus, la directrice envisage de faire appel à une agence de recrutement de salariés polonais.
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