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La direction de Goodyear rejette le projet de coopérative ouvrière à Amiens-Nord

Le syndicat CGT avait présenté en mars dernier un projet de Scop destinée à maintenir la production de pneus agricoles à l'usine d'Amiens-Nord, menacée de fermeture. Ce n'est pas "une solution de reprise viable" écrit la direction dans une lettre envoyée aux salariés.
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"Ce projet de Scop n'est pas une solution de reprise viable des activités agricoles de Goodyear dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique ", écrit la direction de Goodyear dans un courrier envoyé aux salariés. Le groupe de pneumatiques enterre ainsi la proposition de la CGT, qui avait formulé le 19 mars dernier ce projet de Scop, avant de l'envoyer le 23 avril, associé à un plan de départs volontaires, pour sauver la production de pneus agricoles.

La direction souligne également qu'"aucune garantie d'emploi n'est par ailleurs offerte ". Hors de question pour elle de suivre ce projet, qui nécessiterait une poursuite de son activité Recherche et Développement agricole "qui génère une perte annuelle de près de 20 millions d'euros ".

"Pas pris très au sérieux "

La réaction du représentant de la CGT de l'usine, Mickaël Wamen, ne s'est pas fait attendre : "Goodyear n'a vraiment pas pris très au sérieux notre projet ". En témoigne selon lui la réponse arrivée seulement deux jours après la réception du projet. Pour les syndicats, cela montre la détermination de la part de Goodyear de fermer le site.

Le projet de fermeture de l'usine picarde de pneumatiques, annoncé le 31 janvier dernier, menace 1.175 emplois. Une procédure judiciaire est en cours pour tenter d'en obtenir l'annulation. Elle devrait être examinée par le tribunal de grande instance de Nanterre le 17 mai prochain.

Pendant ce temps, le gouvernement cherche toujours un éventuel repreneur pour l'activité de pneus agricoles. Les salariés ont multiplié depuis l'annonce de la fermeture de leur usine les actions de protestation. Quatre d'entre eux doivent être jugés après des violences contre les CRS lors d'une manifestation devant le siège du fabricant de pneus en région parisienne le 7 mars dernier.

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