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Journée décisive pour les salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord

La situation de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord qui emploie 1.250 salariés sera évoquée ce jeudi lors d'un Comité central d'entreprise. Après l'échec des négociations avec un repreneur, les salariés redoutent que la direction ne décide de fermer le site. Ils promettent de ne pas se laisser faire.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Les salariés redoutent le pire. Lors d'un Comité central
d'entreprise (CCE) ce jeudi, la direction de Goodyear pourrait annoncer aux
syndicats la fermeture du site d'Amiens-Nord. Selon une source proche du
dossier, c'est "l'une des hypothèses retenues par la direction" . Celle-ci
se refuse pour le moment à tout commentaire.

Les relations sociales sont tendues depuis cinq ans dans
cette usine du fabricant de pneumatiques qui emploie 1.250 salariés. Dernier
épisode en date, le retrait en septembre 2012 – faute d'accord avec les
syndicats après huit mois de discussions – d'un plan de départs volontaires

sans licenciements. Ce plan prévoyait de mettre un terme à la production de
pneus de tourisme à Amiens-Nord avec 817 suppressions de postes à la clé. Il avait été invalidé à plusieurs reprises par la justice.

Les salariés veulent se battre

Pour les syndicats, pas question d'envisager la fermeture de
ce site. Mickaël Wamen, délégué syndical CGT a ainsi expliqué :

"Il y aura
peut-être un projet de fermeture mais il n'y aura pas de fermeture. On va
mettre le gouvernement en face de ses responsabilités."

Mais
la situation du site picard de Goodyear s'est dégradée ces dernières années.
Interrogé par France Info, un salarié explique ainsi que la production a baissé
de 75 % en quelques années passant de "24.000 pneus par jours à 7.000" .
Après cinq ans de lutte, dit-il, "on garde espoir, mais on atteint un niveau
critique".

Mercredi, Arnaud
Montebourg, le ministre du Redressement productif, a estimé qu'il était
"possible d'éviter le pire" à condition de reprendre les
négociations avec les syndicats et le groupe Titan. Les dernières discussions
entre Goodyear et Titan, qui a repris l'essentiel des activités de pneus
agricoles de Goodyear dans le monde, ont échoué en juin.

 

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