Les femmes sont encore des exceptions dans le métier du transport routier. En France, elles ne sont que 3% aujourd’hui en France. Et au début de sa carrière, il y a dix-sept ans, cela a été compliqué de trouver un patron prêt à embaucher une femme : "Il a d’abord fallu trouver un patron qui soit d’accord pour financer les permis, parce que cela a un coût", se souvient-elle pour le magazine "13h15 le samedi" (replay)."Les réponses qu’on nous sortait souvent que j’ai entendues au début, c’était : 'Oh, elle va être souvent malade...' raconte Nathalie tout préparant son poids lourd au déchargement sur une aire de livraison industrielle. Je trouvais ça juste très… con ! Pourquoi une femme serait plus malade qu’un homme ? Je n’avais jamais compris ce genre de réponses, mais c’était surtout par rapport au fait de pas y arriver…"9 000 femmes sur 300 000 routiersTrouve-t-elle que c’est un métier trop physique pour une femme ? : "Non, non, pas du tout. Qui le veut, le peut ! Homme ou femme." Nathalie a dû batailler pour se faire accepter dans un monde d’hommes. Elle fait partie des pionnières. Et aujourd’hui, "Nath 68" affiche fièrement la couleur sur son 44 tonnes qu’elle a décoré elle-même avec de la peinture rose et des stickers.En dix-sept ans de métier, cette maman de 43 ans, mère d’une petite fille, a sillonné l’Europe de long en large, réalisant l’équivalant de 65 tours du monde. Aujourd’hui, Nathalie voit le nombre de ses collègues femmes augmenter chaque année : elles sont maintenant 9 000 sur 300 000 routiers.> Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique "Magazines".