: Vidéo Parité dans la haute-fonction publique : quelles sont les administrations qui ne respectent pas la loi?
Dans la haute fonction publique, les postes sont occupés à 72% par des hommes. Il y a pourtant une loi pour favoriser la nomination des femmes, mais certaines administrations ne la respectent pas.
Dans la haute fonction publique, les postes sont occupés à 72%... par des hommes. Il y a pourtant une loi pour favoriser la nomination des femmes mais certaines administrations ne la respectent pas ! Alors qui sont les mauvais élèves ?
En 2012, une loi a été votée sur le sujet. Présentant la loi, François Sauvadet ministre de la fonction publique déclarait :
Nous avons un cap : c’est de parvenir à l’égal accès des femmes et des hommes aux postes à responsabilité dans la fonction publique.
François Sauvadet, ministre de la Fonction publique
Pour augmenter le nombre de femmes, la loi prévoit qu'en 2016, 30% des personnes nommées pour la première fois à un poste à responsabilité soient des femmes.Cette obligation est-elle respectée ? Un rapport publié chaque année donne la réponse.
En 2016, le ministère des affaires sociales est le meilleur élève. 45% des nominations sont féminines. En revanche, le ministère des Armées lui ne respecte pas la loi : seul 19% des nommées sont des femmes.
Anne-Sophie Avé, la directrice des ressources humaines du ministère précise qu’il est dirigé par une femme mais elle reconnaît qu’il y a des efforts à faire.
Il faut que nous travaillons sur les viviers, mais dès l’amont : l’entrée dans les écoles, le recrutement pour être attractif pour les femmes, ce qui n’est pas forcément intuitif dans un ministère comme le nôtre.
Anne-Sophie Avé, DRH du ministère des Armées
Un comble : le ministère de la justice aussi est hors la loi : 20% de nominations féminines. Marie-Françoise Lebon-Blanchard, présidente de l’association Femmes de Justice dénonce la situation : «Ce que je peux dire moi, c’est qu’il y a des femmes de qualité, qui méritent des hauts postes. Il y a des femmes qui se sont préparées, qui sont compétentes mais malheureusement, on ne les voit pas.»
Au ministère de la Justice, comme aux Armées, on assure que la loi a été respectée en 2017. En attendant, ils doivent régler des pénalités de 60 000 et 120 000 euros.
Et il n’y a pas que des ministères ! Trois collectivités ne sont pas dans les clous : l’Agglomération de la Région de Compiègne, Cherbourg-en-Cotentin et la région Grand Est. A elles trois, elle devront payer 240 000 euros.
Plusieurs associations de femmes hautes fonctionnaires s’inquiètent de ces résultats. Elles demandent une nouvelle loi.
Il faut être plus ambitieux, renforcer l’obligation législative et également accompagner les femmes pour éviter certains problèmes d’auto-censure, améliorer l’organisation du travail.
Agnès Arcier, présidente d'honneur d'Administration Moderne
En 2017, les administrations devaient nommer non plus 30% de femmes à un premier poste mais 40% ! Pas certain que toutes y soient arrivées !
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