: Vidéo L'interdiction de manifester divise la classe politique
Les députés ont réagi, mercredi, à l'Assemblée nationale, aux menaces de François Hollande au lendemain des violences qui ont émaillé la manifestation contre la loi Travail.
Pour la première fois, François Hollande a menacé d'interdire les manifestations. "A un moment où la France accueille l'Euro, où elle fait face au terrorisme, il ne pourra plus y avoir d'autorisation de manifester, si les conditions de la préservation des biens et des personnes et des biens publics ne sont pas garanties", a prévenu le chef de l'Etat, mercredi 15 juin, en Conseil des ministres, rapporte le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Dans les couloirs de l'Assemblée nationale, cette annonce a suscité des réactions chez les députés de gauche et de droite.
Pour Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, les "exactions" lors de la manifestation de mardi "ne viennent pas simplement de casseurs". Des dégradations sont "inadmissibles en démocratie", a-t-il déclaré devant la caméra de France Télévisions.
"On ne peut pas transiger avec la liberté de manifester"
Les députés frondeurs du PS ont également voulu réagir. "On ne peut pas transiger avec la liberté de manifester, parce que c'est une liberté fondamentale", a lancé Aurélie Filippetti, qui demande tout de même que la sécurité soit assurée en marge des cortèges, ce qui reste "le rôle de l'Etat", selon elle.
Eric Ciotti, député Les Républicains s'en est pris aux syndicats : "Nous sommes en état d'urgence. L'état d'urgence permet d'interdire des manifestations lorsqu'elles présentent un risque pour l'ordre public. Il faut que la CGT paye les dégâts. Gilbert Collard, député RMB-FN s'est montré encore plus radical : "Si j'avais eu une once de pouvoir, j'aurais interdit ces manifestations à la première atteinte grave à l'ordre public."
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