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Mobilisation contre la loi Travail : les perturbations à prévoir

La journée de mobilisation organisée par les syndicats, jeudi, a tout du baroud d'honneur. Peu de troubles sont attendus.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Manifestation à Rennes (Ille-et-Vilaine) contre la loi Travail, le 8 septembre 2016. (MARTIN BERTRAND / HANS LUCAS / AFP)

Les syndicats sont de retour dans la rue. Les organisations professionnelles se mobilisent dans toute la France, jeudi 15 septembre, pour une nouvelle journée de grèves et manifestations pour réclamer l'abrogation de la loi Travail, promulguée au mois d'août. Des appels à la grève ont été lancés dans la fonction publique, à La Poste, chez Air France, France Télévisions ou les intermittents du spectacle. Le point sur les perturbations qui sont à prévoir.

>> Lire aussi : DIRECT. Les opposants à la loi Travail descendent à nouveau dans la rue

Trafic quasi normal pour la RATP et la SNCF

Sur le réseau des transports public parisiens, l'impact de la grève sera très limité. Par mesure de sécurité, les stations sur le tracé du défilé sont fermées. Ne tentez pas de prendre le métro aux stations Bastille, Chemin Vert, SB-Froissart, Filles du Calvaire et République à partir de 10 heures.

A la SNCF, pas de perturbations attendues. Des préavis couvrant l'ensemble du groupe public ont été déposés par la CGT-cheminots et SUD-rail, du mercredi soir au vendredi matin, ainsi que par FO sur un périmètre plus restreint. Mais la SNCF prévoit "un trafic normal".

Légères perturbations dans le ciel

Dans le transport aérien, les vols seront légèrement perturbés. La direction générale de l'Aviation civile a, dès mardi, recommandé aux compagnies de réduire de 15% leurs programmes de vols dans les deux aéroports parisiens de Roissy et Orly, ainsi qu'à Beauvais.

En conséquence, EasyJet indique dans un communiqué avoir d'ores et déjà annulé préventivement 64 vols, dont certains au départ ou à l'arrivée d'aéroports français régionaux et quelques liaisons inter-européennes. La compagnie à bas coût appelle une nouvelle fois "à développer un plan d'actions pour minimiser l'impact des grèves des contrôleurs aériens sur les passagers". Pour sa part, la compagnie low cost espagnole Vueling a annoncé huit annulations de vols au départ d'Orly, en direction de l'Italie, de l'Espagne et du Portugal.

Mobilisation incertaine dans la rue

Après avoir réclamé, en vain, pendant des mois, le retrait de la loi Travail, qu'ils considèrent comme source de "dumping social", les organisations syndicales marcheront à nouveau à Paris à partir de 14 heures, entre Bastille et République, pour demander son abrogation. Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, espère "une grosse mobilisation". Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, est, lui, plus pessimiste, s'attendant à voir "moins de monde"

Lors de la précédente journée, le 5 juillet, au début des vacances scolaires, à peine 30 000 personnes avaient battu le pavé dans toute la France, selon la police, entre 6 500 et 7 500 à Paris (45 000 à Paris, selon les syndicats). Au plus fort de la mobilisation, le 31 mars, 390 000 personnes avaient défilé dans l'Hexagone, selon la police, 1,2 million, selon les syndicats.

Avec près de 1 200 policiers mobilisés, selon une source policière, les forces de l'ordre seront au rendez-vous, les précédentes journées ayant été émaillées de violences. Des meetings et manifestations sont aussi prévus dans plus de 110 villes de France.

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