Le gouvernement attaqué pour sa gestion confuse de la manifestation du 23 juin

Il avait laissé son ministre de l'Intérieur en première ligne jusqu'à ce mercredi 22 juin après-midi. Devant les députés, Manuel Valls a mis en garde les organisations syndicales et a justifié la volte-face du gouvernement : "C'est la preuve que tout a été fait du côté des pouvoirs publics, c'est-à-dire du président de la République, du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur ensembles, pour permettre cette expression démocratique".

Un échec de la méthode Valls

Les tergiversations de l'exécutif ont agité toute la journée la classe politique. Dans la majorité, les frondeurs critiquent la gestion du Premier ministre. "Il y a incontestablement un échec de la méthode Valls", assure Benoît Hamon, député PS des Yvelines. Dans un tweet, Jean-Luc Mélanchon ironise : "La manifestation officiellement interdite est officiellement autorisée à tourner en rond de façon statique. Vals obtus et confus". À droite, Nicolas Sarkozy regrette le revirement du gouvernement. Une cacophonie au sommet de l'État moquée par le Front national. Après une matinée éprouvante pour l'exécutif, les syndicats demandent à être reçus le plus rapidement possible par le chef de l'État.