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Les familles monoparentales de plus en plus nombreuses : "c'est une charge mentale extrêmement lourde"

D'après la dernière étude de l'Insee, les familles monoparentales représentent en 2020 un foyer sur quatre en France, soumises à un quotidien qui n'est pas sans difficultés. 

Article rédigé par franceinfo, Agathe Mahuet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les familles monoparentales représentent un quart des foyers français en 2020 selon une étude de l'Insee (illustration, le 26 mai 2020).  (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Le modèle de "famille traditionnelle", terme utilisé pour décrire un couple avec ses propres enfants vivants sous le même toit, reste majoritaire aux deux-tiers en France selon la dernière étude de l'Insee parue lundi 13 septembre. Mais sa part diminue, contrairement aux familles monoparentales qui représentent en 2020 un foyer sur quatre.

C'est le cas de Marco, 37 ans, papa de Louna et Milo qui se décrit comme "parent solo" après "une séparation en bonne intelligence" : "J'ai la chance d'avoir une ex-compagne avec qui les choses se passent bien. J'ai mes enfants deux fois dans la semaine et un week-end sur deux. On alterne comme ça avec mon ex-femme.

Pour d'autres, la séparation s'est déroulée dans de moins bons termes. "C'est une charge mentale extrêmement lourde", se désole Nadine, qui élève seule ses deux enfants de 5 et 15 ans, dont le père est absent depuis le divorce. 

"Gérer toute seule une maison, des enfants, travailler en même temps... parfois je suis dépassée et je suis fatiguée."

Nadine, mère de famille

à franceinfo

Nadine n'a pas encore réussi à emmener sa fille Sirine en vacances, "c'est très cher, extrêmement cher", même si le réseau associatif fonctionne pour quelques loisirs, "j'ai eu l'opportunité de sortir avec mes enfants à Disneyland, j'ai eu trois billets à 300 euros, ça va quand même, on peut se débrouiller". Pour le logement, la mère de famille peut compter sur les aides sociales, mais lorsqu'elle a dû soigner son cancer du péritoine, il a fallu confier les enfants à d'autres personnes. Chez elle, il n'y avait pas d'épaule sur laquelle s'appuyer : "ils ont été courageux, vraiment courageux".

De l'entraide "pour pouvoir profiter de la vie"

Antonina, maman de Victor, confirme ce quotidien de la débrouille : "le père ne m'aide pas du tout financièrement, la CAF nous verse des petits compléments, et même avec les impôts on peut avoir des aides. Mais ce n'est pas avec ça que l'on va devenir riche". Dans son cas, l'entraide est souvent bien utile. "Mes deux voisines de pallier sont toutes les deux mamans monoparentales donc on s'organise", explique-t-elle, "on se demande 'est-ce que tu peux me garder mon enfant, j'ai ça à faire...On essaye de s'organiser pour pouvoir aussi un peu profiter de la vie et se retrouver en tant que femme et pas que maman ou 'working-girl.'Faut-il alors retrouver quelqu'un à tout prix pour ne plus être maman solo ? Pour Nadine, "s'il vient pour me rajouter encore des problèmes ça ne sert à rien !"  

Les familles monoparentales de plus en plus nombreuses : "c'est une charge mentale extrêmement lourde" - Le reportage d'Agathe Mahuet

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