Hollande annonce la création de 150 emplois à Metz et menace de faire capoter un appel d'offres
Il a annoncé trop vite la création d'un centre d'appels au profit des ex-salariés d'Ecomouv'.
Edit : cette information est en réalité née d'un imbroglio entre deux appels d'offre différents, comme nous l'expliquons dans ce papier : Non, François Hollande n'a pas enfreint les règles d'attribution des marchés publics.
De passage à Metz, vendredi 27 mars, François Hollande avait annoncé la bonne nouvelle : la création de "100 à 150 emplois" dans un centre d'appels pour compenser la disparition d'Ecomouv', la société qui devait se charger de collecter la défunte écotaxe. Or, Le Parisien révèle, mercredi 1er avril, que la naissance de cette plateforme est compromise par une irrégularité.
Et pour cause, les officiels présents lors du déplacement du président de la République ont annoncé que "cette plateforme serait opérée par le groupe Arvato", alors qu'il restait encore trois jours avant la fin de l'appel d'offres ouvert par Pôle Emploi. "Tant que l'appel d'offres n'est pas clos, toute société peut postuler et, bien sûr, aucune décision ne peut être prise", écrit Le Parisien. Citer le nom d'Arvato revient donc à "flirter avec le favoritisme", poursuit le quotidien. Ainsi entachée d'irrégularité, la procédure "risque d'être contestée par les candidats", selon Le Parisien.
Selon le président du Syndicat professionnel des centres de contact (SP2C), Maxime Didier, ce "couac" a des conséquences : "Répondre à un marché public a un coût élevé. C'est un poste à temps plein pendant trois à six mois." De quoi motiver un dépôt de réclamation.
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