Discrimination : quand le nom et le prénom barrent la route de l'emploi
Le gouvernement va lancer ce lundi une campagne consacrée à la lutte contre les discriminations à l'embauche. A Strasbourg, Rachid Sékrane, 38 ans, est à la recherche d'un emploi depuis trois ans. Témoin du phénomène et lassé de le subir, il songe à déposer plainte.
A LIRE AUSSI ►►►Discrimination à l'embauche : un testing lancé en avril
Rachid Sékrane habite dans le quartier difficile du Neuhof à Strasbourg. Lui et ses amis sont nombreux à avoir ressenti une discrimination à l'embauche. Si ce phénomène peut conduire certains à changer d'identité, Rachid refuse tout net. "Je sais qui je suis, je suis fier de ce je suis, je sais d’où je viens et je sais où je vais" déclare-t-il.
"Mentir sur mon nom, sur mon prénom pour trouver un travail ? Non, parce qu’on est dans le pays des droits de l’Homme. Tout le monde a sa chance."
Rachid Sékrane raconte aussi le problème lié au quartier dans lequel il habite, un quartier à la mauvaise réputation. "Malheureusement, on doit souvent cacher souvent notre adresse" dit-il "même si son CV est en béton, de peur de ne pas être retenu".
#LesCompetencesDabord Le code du travail interdit toute discrimination fondée notamment sur l'origine,le sexe,l'âge pic.twitter.com/23q3Ql4rvm
— Ministère du Travail (@Minist_Travail) April 18, 2016
Pour que cette discrimination s'arrête, ce Strasbourgeois propose une solution. "Je vais porter plainte et si tout le monde en fait autant, peut être que la situation changera" .
A LIRE AUSSI ►►►Discriminations à l'embauche : ce que font les entreprises qui agissent
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.