Des heures sup' en plus pour doper la croissance

Devant des ouvriers sur le chantier d’une clinique privée à Sens ou devant un parterre de chefs d’entreprise à la Chambre de commerce et d’industrie de l’Yonne, Nicolas Sarkozy a martelé ses propositions économiques.
D’abord il a assuré que 50 % des entreprises de moins de 50 salariés avaient utilisé son dispositif de défiscalisation des heures supplémentaires contre 40% le mois dernier. "C’est 5 milliards d’euros de pouvoir d’achat en plus et ça marche", a ironisé le chef de l’Etat. Reste à voir quelles catégories de salariés ont bénéficié de cette mesure et quel impact cela a eu sur leur feuille de paie.
Comme il l’avait insinuer lors de sa conférence de presse du 8 janvier, le chef de l’Etat a de nouveau proposé de réduire de moitié l'impôt sur les bénéfices dans les entreprises de moins de 50 salariés qui mettront en place un dispositif de participation et d’intéressement. Il a par ailleurs réitéré sa proposition de "doubler ou tripler" le plafond de la réserve de participation.

Ces annonces tombent alors qu’une certaine cacophonie naît autour des prévisions de croissance annoncées. La ministre de l’Economie table autour des 2% de croissance pour 2008 alors que le gouvernement espérait plutôt 2,25%. Mais en fin de matinée, le porte-parole de l’Elysée, David Martinon a estimé que la France pourrait mieux résister en 2008 que d'autres partenaires à la crise financière mondiale. "La France a été jusqu'ici assez peu affectée par le ralentissement de la croissance américaine et de la croissance mondiale et par les soubresauts de l'économie américaine", a-t-il dit. "L'inflation augmente moins chez nous qu'ailleurs. Quant à notre croissance, nous restons sur le chiffre de 2,25% cette année", a-t-il dit lors de son point de presse hebdomadaire.

Anne-Laure Barral avec agences.