France : rebond inattendu du PIB, net recul de l'emploi (Insee)

Le gouvernement français et le président montraient depuis quelques semaines des pointes d'optimismes concernant la croissance. L'Insee confirme avec un chiffre inattendu ce mercredi. Le PIB de la France augmente de 0,5% au deuxième trimestre 2013 (alors que les prévisions tablaient sur 0,2%). La plus forte augmentation enregistrée depuis le premier trimestre 2011. Au premier trimestre, le PIB avait diminué de 0,2%.

L'institut explique que ce résultat était largement lié au rebond de la demande intérieure finale (hors stock) de 0,3 points au deuxième trimestre contre -1% le trimestre précédent.

Les dépenses de consommation des ménages accélèrent (+0.4%) après un recul de 0,1%. Les exportations de 0,2% après une baisse de 0,5%. Hausse des importations également de 1,9% contre 0,1%.

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Sortie de récession

"Nous sommes sur le bon chemin " a assuré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault dans une courte déclaration.

Pierre Moscovici, a estimé que ce chiffre "amplifie les signes encourageants de reprise ". Dans un communiqué, le ministre de l'Economie, écrit que les 0,5% de croissance "confirme la sortie de récession de l'économie française, que laissaient déjà entrevoir les dernières enquêtes de conjoncture et les chiffres récents de la production industrielle, de la consommation des ménages et du commerce extérieur, il amplifie les signes encourageants de reprise déjà soulignés précédemment par le ministre ".

Ce rebond intervient après deux trimestres consécutifs de repli, fin 2012 et début 2013. La France sort donc de la récession technique dans laquelle elle était rentrée pour la première fois en 2009.

Selon l'Insee, l'acquis de croissance annuelle à mi-année est de 0,1%, c'est-à-dire que si la croissance devait être nulle aux troisième et quatrième trimestres, le PIB augmenterait de 0,1% en 2013.

La hausse de 0,5% ne sera cependant pas suffisant pour enrayer le chômage. Selon les économistes, il faudrait une croissance à 1% pour inverser les courbes.

Net recul de l'emploi

L'Insee a également publié les chiffres de l'inflation et de l'emploi. En juillet, l'inflation est en baisse de 0,3%, mais enregistre une hausse de 1,1% sur un an. Cette baisse est due aux soldes d'été et au recul saisonnier des prix des produits frais.

L'emploi salarié dans les secteurs marchands diminué de 0,2% au deuxième trimestre avec 27.800 postes détruits, selon des estimations provisoires. Les trois mois précédents, les baisses étaient de 8.300 postes. 

Le secteur de l'industrie perd 0,4% d'emplois et celui de la construction 0,5%. Dans l'intérim, l'emploi salarié, qui était en hausse au premier trimestre, a reculé de 3.600 postes durant le deuxième trimestre.