Info franceinfo Vacances de février : la colère des agriculteurs freine les réservations de dernière minute

Une étude du site internet PAPVacances.fr indique que les réservations pour les vacances de février 2024 sont en forte baisse par rapport à l'an passé. En plus de l'inflation, les vacanciers auraient aussi peur des barrages routiers.
Article rédigé par franceinfo
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Des remontées mécaniques à Tignes (Savoie), février 2021. (LAURE BOYER / HANS LUCAS / AFP)

Les réservations pour les vacances de février de cet hiver sont en baisse de 9,4% par rapport à février 2023, selon une étude du site internet PAPVacances.fr, que franceinfo a pu consulter en exclusivité, jeudi 1er février. PAPVacances.fr a compté 32 023 demandes de réservations pour la période du 10 février au 10 mars, correspondant aux vacances scolaires d'hiver, toutes zones confondues. Invitée de franceinfo, la présidente du site immobilier Corinne Jolly précise que "sur les dix derniers jours on est à -30%" de réservation. Elle constate cela dit une "hausse [des réservations] hors saison", une "progression en mars" pour celles et ceux qui peuvent partir en dehors des vacances scolaires. 

L'étude avance plusieurs explications à cette baisse de réservations. Elle pointe du doigt l'inflation, la baisse du pouvoir d'achat, rappelant qu'en moyenne, il faut compter 1 150 euros la semaine pour louer un appartement dans les Alpes.

Les blocages autoroutiers des agriculteurs sont également en cause, affirme cette enquête, notamment dans la baisse des réservations de dernière minute, puisqu'ils "limitent les déplacements pour les Français à l'approche des vacances de février". PAPVacances.fr cite notamment le blocage de l'autoroute A6 autour de Paris et de Lyon, qui "renforce la crainte pour les vacanciers de ne pas pouvoir s'acheminer vers les stations de ski".

La crainte d'un phénomène global de grèves

Selon l'étude, qui voit une "barrière naturelle" de blocage autour des massifs, surtout alpins, il est "logique, dans ce contexte, que les Français décident de jouer la sécurité en reportant leur séjour à la montagne". Surtout, relève l'étude, qu'il y a la "crainte d'un phénomène global de grèves qui toucherait également d'autres professions comme les cheminots, mais également les vols intérieurs".

Enfin, la question de l'enneigement pose problème et explique que les stations de moyenne, voire basse montagne enregistrent une baisse importante de réservations pour ces vacances par rapport à février dernier. Si les réservations sont en baisse de 10,8% dans les Alpes, la baisse est nettement plus importante pour le Massif central (-41%), les Vosges (-46,6%) et le Jura (-42,1%). Les Pyrénées sont en recul de 6,4% par rapport à février 2023.

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