Colère des agriculteurs : "Les moyens d'apaiser cette colère, c'est tout d'abord de permettre un revenu digne à nos agriculteurs", dit la présidente de la Région Occitanie
"Les moyens d'apaiser cette colère, c'est tout d'abord de permettre un revenu digne à nos agriculteurs", déclare, mardi 30 janvier, sur franceinfo Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, présidente de Régions de France. Elle demande "un revenu digne pour nos agriculteurs qui bossent 70 heures par semaine pour quelques centaines d'euros".
L'élue a été reçue à Matignon, en fin de journée mardi, par le Premier ministre Gabriel Attal, au sortir de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale. Interrogée sur les moyens de mettre un terme à la colère des agriculteurs qui secoue la France depuis une dizaine de jours, Carole Delga rappelle : "Ce que nous défendons, nous les présidents de région, c'est qu'il y ait plus de produits locaux dans la restauration collective, que les règles juridiques soient simplifiées pour amener plus de produits de nos agriculteurs dans l'assiette de nos enfants, dans les cantines des lycées". La présidente de la Région Occitanie a "également dit au Premier ministre qu'il fallait plus de produits de nos agriculteurs pour les repas dans nos hôpitaux".
La question de l'accès à l'eau
Carole Delga s'est également entretenue avec Gabriel Attal au sujet de l'accès à l'eau, "pour les régions comme la [sienne] qui sont très touchées par la sécheresse. Elle a également abordé "la gestion de l'eau [dans des régions comme] les Hauts-de-France où il faut pouvoir agir pour stopper ces inondations".
À propos du discours de politique générale délivré par le Premier ministre mardi après-midi à l'Assemblée nationale, Carole Delga rappelle que "dans le monde paysan" dont elle est originaire, "on a l'habitude de se fier aux actes : nous parlons peu et nous travaillons beaucoup, nous attendons donc de voir en espèces sonnantes et trébuchantes les aides de l'Europe, mais aussi une simplification des procédures".
La présidente de la Région Occitanie estime que pour mettre fin au mouvement des agriculteurs, "il faut arriver à rétablir la confiance, et qu'il n'y ait aucune violence, aucun dérapage, parce que les revendications de nos agriculteurs sont légitimes, et il ne faut surtout donner aucun motif à nos détracteurs".
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