La Grèce sort de la tutelle de l'Europe et du FMI après huit années d'austérité. L'économie repart progressivement, mais il n'est pas question de lever l'austérité de ces dernières années. Sur le plateau du journal de 20 Heures, la journaliste Justine Weyl explique : "Si l'on regarde les chiffres, la Grèce va mieux. L'année dernière, elle a renoué avec la croissance, +1,4%. Cela faisait presque dix ans qu'elle était négative ou presque. Le chômage baisse, il passe de 28% en 2014 à 19,5% en 2018. Cela reste élevé, comme le taux de pauvreté, 21,2%, contre, par exemple, 13,6% en France. La dette de la Grèce reste colossale : 180% du PIB, la richesse nationale. C'est de loin la dette la plus élevée de l'Union européenne devant l'Italie et le Portugal."L'austérité toujours d'actualitéLa fin de la tutelle ne signifie pas la fin de l'austérité pour la Grèce. "La Grèce restera très surveillée par les créanciers européens à qui elle doit toujours 274 milliards d'euros. L'austérité reste donc à l'ordre du jour", explique la journaliste. D'un côté, en en faisant des économies (les pensions de retraite devraient baisser en 2019), de l'autre en remplissant les caisses de l'État en étendant l'impôt sur le revenu à plus de ménages d'ici 2020.