Cet article date de plus de treize ans.

Crise : Michelin freine sa production

La crise qui frappe le secteur automobile s'étend au delà des constructeurs. Le fabriquant de pneumatiques Michelin annonce lui aussi qu'il va relentir sa production pour écouler ses stocks devenus trop importants. Le site de Roanne (Loire) sera fermé pendant trois semaines à la fin de l'année.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Un peu crevé après quelques mois de crise-marathon, Bibendum fait une pause. La mauvaise passe que traverse le secteur automobile n'éreinte pas que les constructeurs, qui annoncent les uns après les autres des fermetures temporaires d'usines et des plans de suppression d'emploi.

Logique, c'est toute la filière qui souffre, y compris les équipementiers. Michelin, la vénérable multinationale auvergnate, en est la plus éclatante illustration. Peu habituée à ce genre de mesure, le leader mondial du pneumatique se voit lui aussi obligé de mettre des ateliers en veilleuse. Le temps d'éponger les stocks qui débordent, à cause du “ralentissement de la demande sur les marchés du remplacement et de la première monte”, explique l'entreprise.

“Michelin est solide” (direction)

C'est le site de Roanne, qui emploie 900 personnes dans la Loire, qui est le prochain à trinquer, après celui de Cholet. Ses machines vont s'arrêter pendant trois semaines, du 15 décembre au 2 janvier. Selon les sites et les ateliers, les salariés se retrouveront en vacances ou en RTT forcées, ou bien au chômage technique.
_ Pour l'instant, les mesures exceptionnelles s'arrêtent là. Pas de licenciements ni de suppression de poste à l'horizon : “Michelin est une entreprise solide”, se plait-on à répéter au siège clermontois de la firme.

“La situation est vraiment différente d'un site à un autre, voire
d'un atelier à un autre”, nuance un porte-parole du manufacturier. Par exemple, à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), l'atelier des pneus pour les voitures de tourisme tourne au ralenti tandis que celui dédié au génie civil tourne à plein régime.

La seule fermeture définitive en vue pour l'instant se trouve en Italie. Michelin compte spécialiser ses usines. L'atelier de Stura, près de Turin, devrait en faire les frais, d'ici fin 2009. Michelin compte redéployer l'activité sur un autre site, Cuneo pour en faire “le plus grand site de production du
pneu haut de gamme”.

Grégoire Lecalot, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.