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Crise: le "plan d'action" en cinq points du G7

Réunis cette nuit à Washington, les ministres des Finances et banquiers centraux du groupe des sept grands pays industrialisés - Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni - se sont engagés à empêcher toute faillite de banque importante.
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Et pour cela les banques vont ainsi pouvoir lever des capitaux auprès du secteur public, comme du secteur privé. Ainsi le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson a précisé que les 700 milliards de dollars mis à sa disposition par le Congrès serviraient en partie à recapitaliser des banques. C'est la première fois depuis 1929 que le gouvernement américain va ainsi investir dans les banques, avec de l'argent public.

Après leur réunion hier à Washington, le président américain a tenu à recevoir en plein week-end, à la Maison Blanche, les ministres des finances du G7. Une initiative rarissime. Il est très exceptionnel que le président les reçoive ainsi. George W. Bush ne l'avait jamais fait.

"On y est ensemble. On s'en sortira ensemble", dixit George W. Bush cet après-midi, estimant qu'il ne peut y avoir de réponse à la crise actuelle que coordonnée avec les principales économies mondiales.

Prochaine étape de cette mobilisation générale contre la crise, la réunion demain à Paris des chefs d'Etat et des ministre des Finances de la zone euro.

Le communiqué du G7
avec REUTERS :

“ Le G7 convient aujourd'hui que la situation actuelle
réclame une action urgente et exceptionnelle. Nous nous
engageons à continuer de travailler ensemble pour stabiliser les
marchés financiers, rétablir le flux de crédit, soutenir la
croissance économique mondiale.

Nous convenons de:

    1. Entreprendre une action décisive et utiliser tous les
      outils disponibles pour soutenir les institutions financières
      importantes d'un point de vue systémique et éviter leur
      faillite.
    1. Entreprendre toutes les mesures nécessaires pour dégeler
      les marchés du crédit et les marchés monétaires et faire en
      sorte que les banques et autres institutions financières aient
      un vaste accès aux liquidités et aux financements.
    1. Faire en sorte que nos banques et autres intermédiaires
      financiers majeurs, au besoin, puissent lever des capitaux
      d'origine publique aussi bien que privée, dans des montants
      suffisants pour rétablir la confiance et leur permettre de
      continuer de prêter de l'argent aux particuliers et aux
      entreprises.
    1. Faire en sorte que nos programmes nationaux d'assurance
      et de garantie des dépôts respectifs soient solides et
      constants, de sorte que nos titulaires de comptes (bancaires)
      continuent d'avoir confiance dans la sécurité de leurs dépôts.
    1. Agir, là où ce sera approprié, pour relancer les marchés
      secondaires pour les crédits immobiliers et autres actifs
      titrisés. Une valorisation précise, une publicité transparente
      des actifs et l'application constante de normes comptables de
      qualité élevée sont nécessaire.
      Ces actions devront être menées selon des moyens qui
      protègent les contribuables et évitent les effets
      potentiellement préjudiciables pour les pays tiers. Nous
      utiliserons les outils de la politique macroéconomiques
      nécessaires et appropriés.
      Nous apportons un soutien fort au rôle crucial du FMI dans
      l'assistance aux pays affectés par cette crise.
      Nous accélérerons la mise en oeuvre totale des
      recommandations du Forum de stabilité financière et nous sommes
      engagés en faveur de la nécessité d'une réforme du système
      financier.
      Nous renforcerons encore notre coopération et travaillerons
      avec d'autres pour exécuter ce plan.

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