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Chute des Bourses européennes : "L’économie mondiale va moins bien que ce qu’on s’était imaginé"

Après la dégringolade des cours à Shanghai, lundi, la plupart des places européennes cèdent plus de 7% en milieu d'après-midi. Une situation qui pourrait durer dans les prochains jours.

Article rédigé par franceinfo - Recueilli par Marthe Ronteix
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un trader regarde l'évolution de cours boursiers, le 16 août 2011, à Paris. (BERTRAND GUAY / AFP)

Le moral n’est pas au beau fixe dans les salles des marchés européens. Alors que la Bourse de Shanghai a connu sa plus forte baisse depuis 2007, lundi 24 août, perdant 8,5% à la clôture, les places européennes plongent à leur tour, Paris cédant plus de 7% en milieu d'après-midi.

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Pour l'économiste Philippe Waechter, directeur des recherches économiques chez Natixis Asset Management, cette situation ne fait que confirmer la mauvaise santé des principales économies mondiales.

Francetv info : Quelles sont les causes de cette chute des Bourses européennes ?

Philippe Waechter : Tout d’abord, on a eu en Chine l'éclatement d'une bulle sur le marché de Shanghai, qui avait connu une hausse spectaculaire. On assiste actuellement à un ajustement par rapport à l'économie réelle. Depuis le 12 juin, les autorités chinoises ont modifié les règles du jeu, ce qui a conduit à un effondrement de la Bourse. L'Etat a essayé de bloquer le marché pour le stabiliser, en intervenant très fortement.

La situation chinoise a envoyé des signaux négatifs aux autres marchés, et crée de l’inquiétude, parce qu’aujourd’hui, entre les Etats-Unis, l’Europe et la Chine, aucune puissance n’a la capacité de tirer l’économie mondiale vers le haut.

Quelles conséquences peut-on envisager sur l'économie française ?

Cette baisse des Bourses européennes signifie qu’elles réagissent à très court terme à ces nouveaux signaux, qui disent que la situation ne va pas s'améliorer. Elles doivent réajuster leurs anticipations. Mais à très court terme, il y aura peu de conséquences, sauf pour ceux qui détiennent des portefeuilles d’actions. On n’est pas dans une baisse profonde, on peut encore aller un peu plus bas.

Le plus important est de digérer le choc. Ces nouveaux indices valident le fait que l’économie mondiale va moins bien que ce qu’on s’était imaginé. Mais comme les autorités monétaires maintiennent des politiques très accommodantes, avec des taux d’intérêt très bas, les éventuelles contagions d'autres marchés seront limitées. 

Cette situation risque-t-elle de durer ?

On ne peut pas vraiment le dire. Le marché cherche sa nouvelle trajectoire. Il peut y avoir une ou deux journées de baisse ou même une semaine, sans que ce soit très grave. Mais une période plus longue pourrait avoir une incidence sur la perception que les acteurs de l’économie (les ménages, les entreprises...) auront sur l’avenir. Il leur paraîtra moins optimiste.

Il existe néanmoins des "élastiques" : l’inquiétude sur la croissance globale mondiale se retrouve par exemple dans le prix du pétrole, qui est très bas. Ce qui redonne du pouvoir d’achat aux ménages.

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