Mayotte : nouvelles destructions d'ampleur de logements illégaux dans le cadre de l'opération Wuambushu
L'opération Wuambushu se poursuit à Mayotte. Les autorités ont déclaré avoir procédé, lundi 14 août, à de nouvelles destructions d'ampleur de logements insalubres dans le cadre de l'opération Wuambushu, engagée en avril dans ce département français de l'océan Indien pour lutter contre la délinquance. Il s'agit du plus important "décasage" depuis le lancement de l'opération.
Bulldozers, forces de l'ordre et officiels étaient présents lundi matin dans le village de Hamouro, situé dans la commune de Bandrélé (sud-est de Mayotte). Selon les chiffres communiqués par la préfecture de Mayotte, "81 habitations illégales ont été démolies", "36 familles ont été recensées et sept d'entre elles ont accepté une proposition d'hébergement".
Les terrains concernés seront ainsi vierges d'ici la fin de la semaine, selon l'arrêté préfectoral. Les propositions de relogement sont obligatoires, selon les termes de la loi Elan de 2018 sur laquelle repose l'arrêté préfectoral de destruction. L'opération vise à réduire l'habitat insalubre et à expulser les personnes en situation irrégulière dans l'archipel. Une opération dénoncée par des associations comme "brutale", "antipauvres" et violant les droits des migrants, mais soutenue par les élus et de nombreux Mahorais.
Fin juin, alors que cette opération devait s'achever, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé son prolongement et déclaré que l'Etat envisageait la destruction d'environ 1 250 logements insalubres à Mayotte d'ici "la fin de l'année", dont un millier de cases en tôle en deux mois. Depuis le début du mois de juin, près de 500 habitations de fortune ont été démolies, selon le préfet Thierry Suquet.
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