Concours général agricole : un enjeu de taille pour les exploitants

Une feuille de chêne couleur or ou argent apposée sur un pot de miel ou de rillettes. Cet autocollant discret signale au consommateur que le produit a été primé au Concours général agricole.

La manifestation se déroule pendant le Salon de l'agriculture, qui a ouvert ses portes samedi porte de Versailles à Paris. En même temps que les éleveurs qui concourent avec leurs 4.000 animaux, les producteurs de fromages, miels, vins ou huiles d’olive s’affrontent eux aussi : 4.500 produits sont soumis aux jurys, ainsi que 16.000 bouteilles de vin.

Repère pour le consommateur

Depuis 1870, le Concours général récompense chaque année des vins et des produits alimentaires, les meilleurs du terroir français. La distinction, établie sous l'égide du ministère de la Culture, est une vraie reconnaissance pour les producteurs et un gage de qualité pour les consommateurs.

Deux consommateurs sur trois reconnaissent le logo des produits médaillés, selon Benoît Tarche, commissaire général du Concours général. "Et sur ceux qui le reconnaissent, 80 % d’entre eux savent que c’est un signe de qualité et 75 % admettent que ça les incite à acheter" , ajoute-il.

Les producteurs aussi sont conscients de cet effet. Laurent Polony est un apiculteur installé à Montcerret dans l'Aude. Il vient au Salon de l'agriculture depuis quinze ans et sa miellerie a été primée plusieurs fois pour son miel et son hydromel qu'il présente encore cette année.

Reconnaissance pour les producteurs

Même son de cloche du côté de la conserverie Grolière, spécialisée dans les foies gras. L’entreprise périgourdine d'une dizaine de salariés vend ses produits pendant le salon et concourt comme tous les ans depuis vingt ans, pour ses conserves de foie-gras d'oie ou de canard, et ses rillettes.

La conserverie a déjà décroché 36 médailles en vingt ans, un gage de qualité régulière pour le consommateur mais aussi une reconnaissance pour les salariés, comme l’explique René Landon, depuis 30 ans chez Grolière : "Bien sûr c’est un argument de vente mais c’est avant tout une récompense pour nous qui travaillons dans l’entreprise ".