: Vrai ou faux Les liens cachés, nouvelle technique des vendeurs de contrefaçons sur Internet
Les vendeurs de contrefaçons ne manquent pas d’idées pour écouler leur marchandise sans se faire repérer. Leur nouvelle technique : des liens cachés. Tout démarre sur WhatsApp ou Telegram, dans des boucles soi-disant dédiées à l’échange de bons plans. Les annonces de produits contrefaits fleurissent et portent tous le nom de grandes marques de luxe. Par exemple, un faux sac Louis Vuitton est vendu 56 euros.
Pour acheter ce produit illégal, l’équipe de Vrai ou Faux a reçu un message avec le nom du vendeur, le code à fournir au moment du paiement, et un lien pour effectuer la commande. Au clic, l’équipe est renvoyée vers une simple nappe vendue sur le site AliExpress, qu’elle achète officiellement. Mais dans la boîte aux lettres, c’est bien le faux sac Louis Vuitton qui est déposé dans un colis estampillé AliExpress.
AliExpress, une couverture efficace
"Ils utilisent la bonne réputation au cours des années qu’a fini par avoir AliExpress. C’est une plateforme remarquablement efficace, (…) toute l’infrastructure de vente est prête", explique Jean-Baptiste Boisseau, co-fondateur du site Signal-Arnaques.com. "Amazon fermerait beaucoup plus vite les comptes des vendeurs de contrefaçons. Les entreprises américaines ou françaises répondent à des règles différentes de celles de la Chine", précise Siegfred Eggert, fondateur de Grizzly Research.
Contacté, le groupe Alibaba, qui détient AliExpress, dit mener "une politique vigoureuse dans la lutte contre le commerce de produits contrefaits". Le groupe indique avoir signalé 168 comptes de produits de contrefaçon entre 2022 et 2023, ce qui semble bien peu au regard du flot disponible au travers de liens cachés.
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