Violences urbaines : l’heure des comptes dans les communes
Difficile de chiffrer l’ensemble des dégâts. À Persan (Val-d’Oise), on parle de deux, peut-être trois millions d’euros. La commune de 14 000 habitants ne sera pas la seule à payer. De toute façon, elle n’en a pas les moyens. Derrière la mairie, le commissariat a, lui, été complètement ravagé par les flammes. Rien n’a pu être sauvé, il faudra le reconstruire entièrement. Au Conservatoire municipal, le pire a été évité. Le feu n’a pas pris, mais tout a été retourné. Certains instruments ont été vandalisés, dont deux pianos à 4 000 euros pièce chacun.
Payer la différence de sa poche
Les commerces aussi ont été ciblés. Yassine Jaabar a fait venir une entreprise pour refaire la vitrine de sa pâtisserie au plus vite. "On est couverts à hauteur de 10 000 euros. Le Monsieur vient de faire le devis, ils m’ont tous dit que ça allait dépasser les 10 000 euros, que ça allait coûter jusqu’à 14, 15 000 euros. Donc je pense que la différence, je vais devoir la payer de ma poche", dit le boulanger pâtissier des "7 Epis". Vendredi soir, une vingtaine de jeunes cagoulés ont pillé sa boutique. Ce qui n’a pas été détruit a été volé, à commencer par sa caisse.
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