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Catastrophe de Brétigny : les auteurs du rapport persistent

Après la catastrophe de Brétigny-sur-Orge, les syndicats ont demandé à un cabinet spécialisé un audit sur les conditions et l’organisation du travail à la SNCF. La direction critique des chiffres parcellaires mais les auteurs maintiennent leurs constats.
Article rédigé par franceinfo
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  (Après la catastrophe de Brétigny, un rapport demandé par les syndicats de la SNCF accable la baisse des moyens © MaxPPP)

France Info vous révélait dès mardi soir un rapport dénonçant la réduction des moyens matériels et humains à la SNCF, notamment la baisse du nombre d'agents chargés du contrôle des voies. L'un des auteurs de l'étude, Nicolas Spire, sociologue au cabinet Apteis, a donné mercredi les grandes lignes du rapport, à l'issue d'une présentation au Comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT). Le sociologue de formation réfute les critiques de "chiffres parcellaires " avancées par la direction. 

La branche Infra a souffert

Selon Nicolas Spire, la branche Infra, celle qui surveille les lignes, a souffert ces dernières années de "désorganisation " et la rivalité passée avec Réseau ferré de France a laissé des traces...

"Les renoncements successifs et les désorganisations successives qu’a connu la branche "Infra" de la SNCF, notamment dans sa décennie de rivalité avec RFF ont produit une très nette dégradation de la culture de sécurité de l’entreprise et ils ont généré une situation potentiellement accidentelle."

"Une dégradation de la culture de sécurité" (Nicolas Spire, Apteis)

Les constats chiffrés sur Brétigny  

Nicolas Spire a étudié les tableaux de service du secteur ferroviaire de Brétigny-sur-Orge dans l'Essonne, sur plusieurs années. Brétigny, là où s'est produit le déraillement le 12 juillet 2013 qui fait sept morts, les équipes ont fondu.

"En ce qui concerne la brigade de Brétigny-sur-Orge, celle qui est en charge de la maintenance et de la surveillance des voies sur le secteur où a eu lieu le déraillement, on a établi qu’il y avait en dehors de l’encadrement, une équipe de 16 personnes au début des années 2000, réduite à huit au niveau de l’année 2012."
 

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Au-delà du volume des équipes, ce sont aussi selon Nicolas Spire "des compétences qui se sont trouvées réduite sur le terrain ".

"Et quand on réduit les compétences, la pénibilité du travail s’accroit. Les conditions de réalisation du travail sont plus difficiles, plus pénibles. Et les conditions de sécurité sont éventuellement mises à mal."

 

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